Prix Laure Bataillon

Notre quelque part (Zulma) couronnée meilleure œuvre traduite de l’année

Nii Ayikwei Perkes et Sika Fakambi - Photo Zulma / Loic Bertrand Chichester

Notre quelque part (Zulma) couronnée meilleure œuvre traduite de l’année

Le prix de la meilleure œuvre traduite de l’année a été attribué par la Maison des écrivains et des traducteurs de Saint-Nazaire au Ghanéen Nii Ayikwei Parkes et à sa traductrice, Sika Fakambi. Cette dernière avait déjà reçu en juin le Prix Baudelaire de la traduction de la Société des Gens de Lettres.

Par Manon Quinti,
Créé le 27.06.2014 à 18h48 ,
Mis à jour le 30.06.2014 à 10h22

L’écrivain ghanéen Nii Ayikwei Parkes et la traductrice Sika Fakambi ont reçu le prix Laure Bataillon de la meilleure œuvre traduite de l’année pour Notre quelque part, publié par Zulma le 6 février. La remise de ce prix, décerné par la Maison des écrivains et des traducteurs de Saint-Nazaire, aura lieu le 18 novembre prochain au CNL.
 
Il s’agit du premier roman de Nii Ayikwei Parkes, 40 ans. L’auteur avait déjà reçu le Prix Mahogany du roman 2014, une récompense dédiée aux auteurs subsahariens et/ou afrodescendants et créée par Léonora Miano. Sika Fakambi avait été couronnée en juin par la Société des Gens de Lettres du prix Baudelaire de la traduction.

L’écrivain franco-congolais Alain Mabanckou avait salué en mars sur le site web de Jeune Afrique “l’excellente traduction de Sika Fakambi, car l’auteur ghanéen, pour magnifier cet univers fantastique, a mêlé avec délicatesse le pidgin, les langues maternelles de son village et l'anglais le plus soutenu”.

Collaboration à Courrier international

La traductrice, âgée de 38 ans, a passé son enfance entre Ouidah et Cotonou (Bénin) et grandi entre deux cultures et différentes langues. Arrivée en France à 17 ans, elle a vécu à Paris, Dublin, Sydney, Toronto et Montréal. Elle habite maintenant à Nantes. Parmi ses ouvrages traduits: Pardon de Gail Jones (Mercure de France, 2008) et Georgia d’Andrew Zawacki (Editions de l’Attente, 2009). Il lui arrive de travailler dans l’édition et elle a collaboré à l’hebdomadaire Courrier international.

Dans l’ouvrage qu’elle a traduit de l’anglais, c’est Yao Poku, un vieux chasseur à l’ironie décapante et grand amateur de vin de palme, qui parle. Il raconte l’histoire d’une jeune femme qui poursuit un bel oiseau jusque dans la case d’un certain Kofi Atta. Ce qu'elle y découvre entraîne l’arrivée de la police criminelle, puis celle d’un médecin légiste. Ce dernier, récemment rentré d’Angleterre, se met à l’écoute d’Oduro, le féticheur du village.

Le prix Laure Bataillon est doté de 10 000 euros, remis pour moitié à l’auteur et pour moitié au traducteur. Le jury est composé de dix écrivains, traducteurs et critiques littéraires, parmi lesquels Patrick Deville, Geneviève Brisac et Gérard Meudal.

Les dernières
actualités