Parents et enseignants défendent les manuels scolaires

© Olivier Dion

Parents et enseignants défendent les manuels scolaires

Un sondage commandé par le SNE et Savoir Livre montre que les manuels apparaissent plus que jamais indispensables, du primaire au lycée, aux parents d'élèves comme aux enseignants.

Par Hervé Hugueny,
avec hh Créé le 15.04.2015 à 22h43

Les 1 400 parents d'élèves et les 1 000 enseignants interrogés dans le cadre d'un sondage commandé par les éditeurs scolaires plébiscitent l'usage du manuel en classe et à la maison, selon les résultats communiqués le 21 octobre au cours d'une conférence de presse par le Syndicat national de l'édition et l'association Savoir Livre, qui rassemble six maisons d'édition scolaire.

“80 % des parents veulent des manuels conformes aux programmes pour leurs enfants ; 60 % des enseignants du primaire ont besoin des manuels pour mettre les programmes en oeuvre ; au collège, 60 % des enseignants du public estiment que leur établissement ne dispose pas des crédits suffisants pour renouveler leurs livres scolaires”, résume Sylvie Marcé (Belin), la présidente du groupe Enseignement du SNE.

“Au primaire, les communes consacrent en moyenne une dizaine d'euros à l'achat de manuels pour le primaire, soit l'équivalent de 1,2 livre. Au collège, l'équipement des élèves en manuels conformes au programme n'est plus complet, alors qu'il était encore il y a quatre ans”, regrette Catherine Lucet (Nathan), présidente de Savoir Livre.

La mise en oeuvre des nouvelles dispositions de la loi organique relative aux lois de finances (LOLF) a perturbé les circuits budgétaires habituels, et a pu dissimuler aussi une baisse de moyens.

Pour le lycée, les éditeurs s'inquiètent de la réforme à venir en seconde dès la rentrée 2009, alors que le ministère de l'Education nationale travaille encore aux programmes, et ne prévoit pas d'en communiquer le contenu avant la fin de l'année, au plus tôt.

Des mesures exceptionnelles

Se disant prêt à prendre des “mesures exceptionnelles” pour tenter de tenir des délais bien inférieurs à ceux que le ministère s'était engagé à respecter, les éditeurs souhaitent au moins une communication des programmes avant les vacances de Noël, et une information des régions afin qu'elles prévoient les crédits nécessaires pour que les élèves de seconde reçoivent des ouvrages conformes l'an prochain.

Le cadre général de la réforme, présenté le même jour par Xavier Darcos, ministre de l'Education nationale, prévoit une organisation de la scolarité en deux semestres, avec un “socle de culture générale” en seconde, le tronc commun étant composé du français, des mathématiques, de l'histoire-géographie, des sciences expérimentales (sciences physiques et biologie), de deux langues vivantes et du sport.

Dans le primaire, le changement général des programmes de toutes les disciplines et à tous les niveaux dès septembre 2008 avait déjà été décidé trop tardivement pour que les éditeurs aient le temps de préparer leurs nouveautés pour cette rentrée.

15.04 2015

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