Implantée depuis 1992 dans le quartier Saint-Paul, dans le IVe arrondissement de Paris, la librairie indépendante Michèle Ignazi est aujourd’hui en quête d’un repreneur, alors que sa fondatrice et directrice éponyme, Michèle Ignazi, s’apprête à prendre sa retraite.
« J’ai rencontré plusieurs repreneurs potentiels, mais rien n’est encore fait ni décidé », a fait savoir la libraire, contactée par Livres Hebdo. Évoquant une « décision difficile » — elle rappelle que la librairie représente « une grande partie de [sa] vie » —, Michèle Ignazi explique avoir entamé une première phase de réflexions sur la cession de son fonds de commerce en janvier 2024. C’est finalement un an plus tard que la libraire s’est résolue à franchir le pas.
« Une fois cédée, la librairie ne sera plus la même »
« J’ai admis qu’une fois cédée, la librairie ne sera plus la même. Et c’est bien normal ! Une librairie représente la personne qui la tient, sa personnalité et ses choix. Et tant mieux. Il faut laisser du champ au nouveau repreneur », ajoute-t-elle.
Installée depuis plus de 30 ans rue de Jouy, la librairie Michèle Ignazi revendique une surface de vente de 50 m², rassemblant quelque 15 000 titres soigneusement sélectionnés. Qu’ils soient étiquetés en sciences humaines, philosophie, histoire ou encore en psychanalyse, ses ouvrages se sont toujours voulus exigeants, singuliers et à contre-courant du flux des nouveautés. Une ligne directrice qui, au fil du temps, a constitué l’essentiel de l’identité, et de la notoriété, de l’enseigne.