Adaptation

Philip Reeve : “Quand le film ne ressemble pas à ce que j’ai écrit, ça a l’air mieux”

Philip Reeve

Philip Reeve : “Quand le film ne ressemble pas à ce que j’ai écrit, ça a l’air mieux”

Rencontre avec l’auteur de la série fantastique Mortal Engines, dont l’adaptation au cinéma produite par Peter Jackson (Le seigneur des anneaux) sort le 12 décembre au cinéma.
 

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Par Claude Combet
Créé le 12.12.2018 à 11h46

Mortal Engines, réalisé par Christian Rivers, produit et scénarisé par Peter Jackson, le réalisateur des trilogies Le Seigneur des anneaux et Le Hobbit, sort sur les écrans français le 12 décembre.

Il est tiré de la saga dystopique du Britannique Philip Reeve, vendue à 1 million d’exemplaires au Royaume-Uni et traduite dans 30 pays. Pour la sortie du film, Gallimard Jeunesse, qui a publié les quatre volumes (Mécaniques fatales, L’or du prédateur, Machinations infernales et Plaine obscure) en « Folio Junior » entre 2007 et 2010, réédite les deux premiers en grand format. Venu à la Foire du livre de Bologne en mars dernier voir ses éditeurs du monde entier, Philip Reeve, auteur de dix-sept titres pour la jeunesse, lauréat de la Carnegie Medal avec Arthur, l’autre légende, a répondu aux questions de Livres Hebdo.
 
Livres Hebdo: Quel effet cela vous fait d’être adapté au cinéma ?
Philip Reeve:
Mortal engines est mon premier livre : c’est donc une histoire ancienne. Je l’ai envoyé à douze agents et personne n’en a voulu. Je travaillais avec Scholastic et je l’ai donné à lire à la section fiction. Ils l’ont aimé et l’ont publié en 2001 [Hachette Jeunesse l’a traduit en 2003, ndlr].
C’est ma première adaptation au cinéma mais il a fallu attendre dix ans entre l’acquisition des droits et la sortie du film parce que Peter Jackson travaillait sur d’autres projets, notamment la série des Hobbit. Je n’y croyais presque plus. Le film est tiré du premier livre mais Mortal engines en compte quatre.
 
LH: Comment trouvez-vous l’adaptation ?
P. R.: Le film suit de très près tous les épisodes du livre. Je m’intéresse beaucoup au cinéma et j’avais en tête des machines très visuelles. Le réalisateur a construit ce que j’imaginais et les designers ont amélioré les choses. Quand ça ne ressemble pas à ce que j’ai écrit, ça a l’air mieux.
En cours d’écriture, je pensais que le livre s’adressait à des adultes mais l’éditeur m’a demandé d’abaisser l’âge des protagonistes à 14-15 ans (à l’époque la littérature pour "jeunes adultes" n’existait pas). Dans le film, ils retrouvent l’âge que je leur avais donné au départ.
 
LH: A l’époque, le fantastique n’était pas encore à la mode. 
P. R.: Mortal Engines n’est pas complètement dystopique mais il est situé dans un Londres post-apocalyptique, ravagé par un holocauste nucléaire. Il arrive bien sûr de mauvaises choses aux héros, Tom Natsworthy, apprenti historien, et Hester Shaw, une jeune femme rebelle qui cherche à se venger.  
 
LH: Quel sera votre prochain livre ?
P. R.: Je ne sais pas encore. Cette année a été riche, outre l’adaptation de Mortal Engines, Station Zero, le 3e volet de la trilogie de science-fiction, Railhead, est sorti en mai au Royaume-Uni. J’ai aussi écrit une "préquel" de Mortal Engines, autour d’un des personnages, Night Flights, qui a été publié en juillet, ainsi qu’un livre illustré pour les fêtes, The Illustrated World of Mortal Engines, paru en octobre.  
 
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