En un an, Pierresvives, l’immense équipement ouvert en septembre 2012 à Montpellier regroupant les archives et la bibliothèque départementales, ainsi que l’office Hérault Sport, a dépassé son objectif initial de fréquentation : 191 000 visiteurs au lieu des 100 000 escomptés. L’espace public de la bibliothèque départementale, a, à lui seul, attiré 143 000 usagers. «C’est un mélange d’habitants du quartier et de personnes venant de toute la ville, voire au-delà, précise Mélanie Villenet-Hamel, directrice de la BDP 34. Les jeunes viennent surtout pour le multimédia et pour travailler, les adultes pour la presse et la consultation sur place.» La nouvelle institution semble donc réussir à créer un pôle culturel attractif dans ce quartier populaire en pleine reconfiguration, malgré les contestations qu’elle a soulevées en raison de son coût (128,5 millions d’euros), et de son architecture signée Zaha Hadid, impressionnante, mais pas toujours fonctionnelle. Le circuit des documents de la BDP, par exemple, depuis leur livraison jusqu’à leur mise en rayon, se déroule sur 3 niveaux, ce qui n’est pas vraiment ergonomique. « Zaha Hadid a dessiné un bâtiment global en travaillant sur les flux. C’est vrai que nous n’avons pas pu travailler avec elle sur le programme de la BDP, comme cela aurait été le cas avec un architecte moins prestigieux. Mais les avantages sont supérieurs aux inconvénients. Nous avons en particulier gagné une visibilité exceptionnelle », modère la directrice de la BDP.
V. H.
