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ALAIN MORVAN. Elu président du directoire des Presses universitaires de France à l'unanimité par ses pairs du conseil de surveillance, le 31 mai, Alain Morvan accomplit une "mission de garantie de la continuité de la maison. Je ne vais pas commencer une carrière d'éditeur à 67 ans", indique-t-il en invoquant le général de Gaulle, de retour aux affaires de l'Etat au même âge. Professeur émérite des universités, c'est-à-dire retraité, après une carrière qui a alterné enseignement, cabinets ministériels et rectorats d'académies (Clermont-Ferrand, Amiens, Lyon), cet agrégé d'anglais est un homme de convictions. Dans son dernier poste, il avait « nettoyé » Lyon-3, repaire de négationnistes où professait Bruno Gollnisch, et s'était opposé à Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur, à propos de la création du lycée musulman de Décines que le recteur craignait de voir noyauté par le communautarisme. Ce qui lui a coûté sa place, ainsi que le raconte ce gaulliste soutenu par la gauche dans L'honneur et les honneurs : souvenirs d'un recteur "kärcherisé" (Grasset, 2008). Angliciste chevronné, il connaît l'édition pour avoir aussi publié de nombreux travaux, et en avoir supervisé d'autres en tant que directeur de collections ("Perspectives anglo-saxonnes" et "Perspectives européennes") aux PUF. Elu pour la fin du mandat (juin 2012) de Michel Prigent, qui était "un ami personnel", Alain Morvan précise qu'il n'avait rien sollicité, tout occupé qu'il était, avant cet appel du devoir, à l'édition d'un volume dans "La Pléiade" sur le roman gothique anglais, à paraître l'an prochain.

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