La rentrée de janvier est celle de la découverte", rappelle l’éditeur Jean Mattern, responsable des acquisitions de littérature étrangère de Gallimard. Plus modeste qu’en 2015 avec 168 titres (contre 196), la rentrée d’hiver étrangère 2016 se montre néanmoins pleine de découvertes, avec de nombreux premiers romans ou premières traductions, aux côtés des titres incontournables signés Louise Erdrich, Richard Flanagan, Jens-Christian Grondahl, Nedim Gürsel et Haruki Murakami.

Des titres comme Le marchand de premières phrases : roman kaléidoscope (J. Chambon), Mémoires de poisson rouge (éditions d’En Bas), On a vidé la mer (Galaade), Retour à Oakpine (Gallmeister), Une salle d’attente dans l’Atlantique (Noir sur blanc), Lettre à la république des aubergines (Piranha), ou Manuel érotico-culinaire judéo-japonais et comment élever des loups (Wombat) porraient bien susciter la curiosité des lecteurs. Ceux-ci devraient aussi s’intéresser à l’entrée en littérature du cinéaste canadien David Cronenberg, sur deux journalistes amants et concurrents (Consumés, Gallimard) et de l’acteur d’X-Files, David Duchovny, l’histoire d’une petite vache américaine qui ne veut pas finir en steack (Oh la vache !, Grasset). Toujours parmi les premiers romans, ils découvriront le très shakespearien Une nuit d’été de l’Américain Chris Adrian (Albin Michel), Une très belle jeune femme de l’Argentin Julián López et La fille aux papiers d’agrume de l’Allemand Hanns Zischler (tous deux chez Bourgois), Randall, une satire du monde de l’art contemporain par le Britannique Jonathan Gibbs (Buchet-Chastel), Manhattan people de l’Américain Christopher Bollen (Calmann-Lévy), Cœurs en travers de l’Américain Jeff Bartsch (Anne Carrière).

Ce sont ainsi pas moins de 20 premiers romans publiés en janvier et février : avec Eileen de l’Américaine Ottessa Moshfegh (Fayard), Le premier méchant de l’Américaine Miranda July (Flammarion), Le chagrin des vivants de la Britannique Anna Hope (Gallimard), Comme un livre ouvert de l’Anglaise Liz Kessler (Hugo Roman), L’incendie de la maison de George Orwell de l’Américain Andrew Ervin (Joëlle Losfeld), Le jeu à somme nulle d’Eduardo Rabasa (Piranha), le très attendu City on fire, un pavé de 1 000 pages par l’Américain Garth Risk Hallberg qui a mis six ans à l’écrire (Plon), Les corps conducteurs de l’Américain Sean Michaels (Rivages), La douleur porte un costume de plumes du Britannique Max Porter (Seuil), Parmi les dix milliers de choses de l’Américaine Julia Pierpont (Stock), Phalène fantôme de l’Irlandaise Michele Forbes (La Table ronde) et J’ai toujours ton cœur avec moi de l’Islandaise Soffía Bjarnadóttir.

Ce sera aussi la première rentrée d’hiver de la nouvelle maison L’Antilope, avec un roman traduit de l’hébreu, Comme deux sœurs de Rachel Shalita, qui accompagnera trois autres traductions de l’hébreu, signés Yoram Kaniuk (Fayard), Eshkol Nevo (Gallimard) et Abraham Yehoshua (Grasset). On lira aussi cinq auteurs russes, Narine Abgaryan (Macha Publishing), Maxim Kantor et Youri Maletski (Louison), Mariam Petrosyan (Monsieur Toussaint Louverture) et Alexandre Sneguiriev (L’Aube), cinq Coréens (la Corée du Sud sera l’invitée du prochain Livre Paris), Bandi et Gong Ji-young, l’un du Nord, l’autre du Sud (tous deux chez Picquier), Han Kang (Le Serpent à plumes), Park Min-kyu (Intervalles) et Lee Seung-u (Decrescenzo), deux Chinois Mo Yan (Seuil) et Xu Zechen (Philippe Rey) et deux Irakiens, Inaam Kachachi (Gallimard) et Sinan Antoon (Sindbad). Tandis que les traductions de l’italien reviennent en force avec Alessandro Barbero, Luisito Bianchi, Elena Ferrante, Giorgio Fontana, Andrea Molesini, Sergio Claudio Perroni, Giorgio Scianna, Simona Sparaco et Sandro Veronesi, l’auteur de Chaos calme, prix Femina étranger 2008.

Enfin les lecteurs retrouveront les Américains Jodi Picoult,Ron Rash et Adam Thirlwell, le compositeur et écrivain brésilien Chico Buarque, l’Egyptien Gamal Ghitany, mort en octobre dernier, l’Irlandaise Kate O’Riordan, la Japonaise Yôko Ogawa, la Néerlandaise Anna Enquist, la Norvégienne Anne B. Ragde (passée chez Fleuve) et le Suédois Jonas Jonasson. Sans oublier Bob Shacochis avec un livre-culte, La femme qui avait perdu son âme, finaliste du Pulitzer en 2014, et Meg Wolitzer, l’auteure très remarquée des Intéressants, avec son nouveau livre, La doublure. C. C.

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