Le festival Etonnants voyageurs s'est ouvert samedi 14 mai en fanfare avec la présence dès le matin de l'astrophysicien Hubert Reeves, qui a rempli l’auditorium du palais du Grand Large de Saint-Malo, soit 1 000 places. Entre le palais et la cité intra muros, le mouvement
Nuit Debout local avait organisé, sur l'esplanade Saint-Vincent, un rassemblement à 18h, en marge du festival, invitant auteurs et lecteurs à venir avec un texte qui les touche puis à échanger à son sujet.
Nuit debout à Saint-Malo - Photo ANNE-LAURE WALTER / LH
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Les auteurs invités (plus de 200 d’une vingtaine de pays sur trois jours) avaient un emploi du temps déjà bien chargé, mais certains ont pu se libérer pour participer, à l’instar du romancier et réalisateur Gérard Mordillat, de l'auteur de romans policiers Didier Daeninckx ou des auteures jeunesse Carole Trébor et Florence Hinckel.
"Le mouvement Nuit debout libère une parole. Les citoyens peuvent se parler, exprimer leurs idées. Nous incarnons la démocratie, bafouée par les gens au pouvoir", a lancé Gérard Mordillat, tandis que Didier Daeninckx a lu un extrait de
Victor Hugo vient de mourir de Judith Perrignon (L'Iconoclaste), et Florence Hinckel,
Discours de la servitude volontaire de
La Boétie.
Pendant plus d'une heure, devant une cinquantaine de personnes, les lecteurs se sont succédé, mettant en voix un poème de Mahmoud Darwich,
Do it de Jerry Rubin,
Walden d'Henry Thoreau,
Les Misérables de Victor Hugo ou
Idée générale de la révolution au XIXe siècle de Proudhon.