Initialement prévu en avril et reporté à cause du confinement, le 32e Salon du livre rare se déroulera au Grand Palais du 18 au 20 septembre. Président du Syndicat de la Librairie Ancienne et Moderne et organisateur du salon, Hervé Valentin revient sur les enjeux de cette édition particulière.
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13h01
Comment abordez-vous cette nouvelle édition du Salon du livre rare ? Hervé Valentin : Nous avions consulté les exposants après l’annulation du Salon en avril ; ils souhaitaient massivement son report à une date que nous jugions plus favorable, et possible. Nous sommes le seul salon de ce type à avoir tenu. J’espère que les exposants seront récompensés de leurs efforts et de leur patience. Le Salon est le rendez-vous majeur de la profession, nous ne pouvions pas y renoncer. Financièrement c’est compliqué, mais le ministère de la Culture nous a assurés de son soutien. Hormis quelques annulations de dernière minute liées à des quarantaines localisées en Europe, la quasi totalité des 170 exposants seront bien présents, soit environ 150 libraires et une vingtaine d’artisans (relieurs, typographes…). Nous sommes prêts à les accueillir dans le respect des règles sanitaires.
Le marché a-t-il souffert du confinement ? HV : Oui, même s’il faut minorer les effets de la crise. Les libraires de livres anciens travaillent depuis toujours à distance, ils ont l’habitude d’envoyer des catalogues à leurs clients. Les collectionneurs étaient dans la même situation, ils avaient plus de temps chez eux pour se consacrer à leur passion. L’activité ne s’est pas arrêtée. De plus, en avril nous avons remplacé le salon annulé par un salon virtuel sur un site Web dédié. Il y a eu 40 000 visiteurs en trois jours et 90 000 téléchargements de catalogues. Les maisons de vente ont bien plus souffert. Pour autant, la librairie ancienne est un secteur fragile, avec des structures de petite taille. C’est aussi pour cela que le salon est très attendu. J’ajoute que le livre ancien est une niche sur le marché de l’art. Il est moins soumis aux aléas que d’autres secteurs plus volatiles. Il peut compter sur des acteurs fidèles et constants qui travaillent dans des conditions de confiance, de passion et de réciprocité. Il y a une vraie stabilité du marché, c’est sécurisant.
Pouvez-vous nous présenter le programme de cette édition ? HV : La Cinémathèque française est cette année l’invitée d’honneur du Salon. Les passerelles sont nombreuses entre le monde du livre ancien et le cinéma. La cinémathèque a préparé une belle exposition de son fonds (scripts, tapuscrits, bobines, affiches originales, dessins préparatoires, costumes, décors…). Beaucoup d’exposants vont aussi mettre en avant le cinéma sur leur stand.
Comment envisagez-vous l’avenir du Salon ? HV : Le Grand Palais va fermer pour travaux en décembre pour une durée de quatre ans. Nous allons donc déménager et suivre le Grand Palais dans sa nouvelle demeure du Grand Palais éphémère sur le Champ de Mars. Nous continuerons d’y promouvoir le livre ancien et de répondre aux attentes des quelque 50 000 collectionneurs et amateurs de livres ou manuscrits anciens que compte le marché français.
Jérôme Chantreau, Adèle Yon et Liz Moore remportent la 56e édition du Grand prix des Lectrices Elle, respectivement dans les catégories Fiction, Non-Fiction et Policier. Luz, quant à lui, remporte le Grand prix de la BD Elle avec Deux filles nues, paru aux éditions Albin Michel. Les lauréats ont été distingués mardi 17 juin lors d'une cérémonie au Théâtre de la Concorde, à Paris.
À l’issue de trois années de coprésidence avec Laurence Faron (Talents Hauts), Cécile Térouanne (Hachette Romans/Le Livre de poche jeunesse) a été reconduite à la tête du groupe jeunesse du Syndicat national de l’édition. L’occasion de revenir sur les actions menées, mais aussi d’évoquer les nouvelles perspectives d’une présidence renouvelée avec Hélène Pasquet, directrice de Bayard, nommée vice-présidente.
Cette année, Cyclo-biblio organise la « Petite Reine », partie du 70e Congrès de l’Association des Bibliothécaires de France à Montreuil, et qui réunit une trentaine de cyclothécaires de toute la France et d’ailleurs (Suède, Lettonie, Belgique et même États-Unis) pour parcourir 300 km en Île-de-France pendant six jours. Pour ce quatrième jour, les cyclothécaires ont poursuivi leur parcours en deux groupes distincts, allant de la bibliothèque de l’École nationale des Ponts et chaussées à l’université Paris 8 Vincennes Saint-Denis, en passant par la médiathèque départementale de Seine-et-Marne et un retour sur Paris.
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