Essai/France 21 août Amable de Fournoux

Amable de Fournoux a déjà consacré deux livres à la Sérénissime (Napoléon et Venise 1796-1814, Fallois, 2002, et La Venise des doges, Pygmalion, 2009). Il s'intéresse cette fois aux liens que l'épouse de François-Joseph a tissés avec la Cité des Doges durant ses trois séjours. Ce n'est donc pas Sissi à Venise, mais Sissi et Venise. Soucieuse de son indépendance, Venise s'est toujours méfiée des empires, dont celui des Habsbourg. Lors de la première visite en 1856, la ville boude le couple impérial. Mais Sissi tombe sous le charme. C'est elle qui persuade son époux de réparer les fautes commises par les Autrichiens. François-Joseph rend les biens confisqués, libère les prisonniers et ouvre les portes de la ville aux exilés. A la Fenice, le couple est acclamé. Lors du deuxième voyage en 1861, les Vénitiens n'ont pas oublié ce que Sissi a fait pour eux, d'autant que l'impératrice tuberculeuse est venue « se reposer dans la plus grande discrétion ». En 1895, elle voit Venise pour la dernière fois en visitant la première Exposition internationale d'Art, la future Biennale. Elle est poignardée deux ans plus tard au bord du lac Léman. Dans ce texte bref et inspiré, Amable de Fournoux dépeint le déclin de l'empire, l'usure d'une vie et la mélancolie des lagunes.

Amable de Fournoux
Sissi et Venise
De Fallois
Tirage: 2 500 ex.
Prix: 20 euros ; 176 p.
ISBN: 9791032102213

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