Coline Pierré, lauréate du prix Vendredi-Jury des jeunes pass Culture pour "Le silence est à nous" (Flammarion) et Justine Haré, éditrice de Solène Ayangma, chez Talents Hauts - Photo Laura Baron/SNE
Solène Ayangma, lauréate du prix Vendredi 2025
Le jury du prix Vendredi a distingué, mardi 4 novembre, Solène Ayangma pour Les Frontières écarlates paru aux éditions Talents Hauts.
Par
Élodie Carreira Créé le
04.11.2025
à 15h00, Mis à jour le 05.11.2025 à 08h14
Le prix Vendredi 2025 a été décerné, mardi 4 novembre, à Solène Ayangma pour son roman Les Frontières écarlates, publié chez Talents Hauts. Couronnée lors d’une remise de prix qui s’est tenue à la Médiathèque Françoise Sagan, dans le Xᵉ arrondissement de Paris, la lauréate se voit également remettre un chèque de 3 000 euros, grâce au concours de la fondation La Poste, partenaire historique du prix.
En l’absence physique de Solène Ayangma, son éditrice Justine Haré a lu quelques mots rédigés par l’autrice : « L’écriture, pour moi, est plus qu’une passion. C’est une amie, un refuge. Quel bonheur que d’être récompensée pour quelque chose qui m’anime tant ! »
« À l’issue de deux heures de discussion animées et passionnées, nous avons finalement choisi l’ouvrage de Solène Ayangma, dont nous tenons à saluer la complexité stylistique. Il s’agit également de distinguer un ouvrage qui fait sens, au sein de l’édition jeunesse, et qui résonne politiquement, au travers des thématiques et des problématiques qu’il porte », a expliqué Maureen Desmailles, membre du jury et lauréate 2024 pour son roman La Chasse (Thierry Magnier).
« Les Frontières écarlates » de Solène Ayangma (Talents Hauts)
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Pour la troisième année consécutive, le prix Vendredi s’est associé au pass Culture pour attribuer le prix Vendredi-Jury des jeunes pass Culture. Ce dernier a été remis à Coline Pierré pour Le silence est à nous (Flammarion) par six des neuf bénéficiaires du dispositif nommés membres du jury. La lauréate s’est également vu remettre une dotation de 1 000 euros.
« Découvrir de nouveaux genres littéraires »
Venus des quatre coins de la France, les jurés ont salué « un projet incroyable » durant lequel ils ont pu « découvrir de nouveaux genres littéraires », et « comprendre la façon dont certains titres peuvent nous toucher plus que d’autres ».
Très émue, Coline Pierré s’est dite « très fière d’avoir fait partie de cette sélection, que je trouve très belle, très engagée, féministe, queer même, et qui est un beau reflet de ce qu’est la littérature jeunesse aujourd’hui : une littérature du réel qui cherche à comprendre le monde et à faire de la place aux minorités ».
Les jurés du prix Vendredi se sont réunis, mardi 4 novembre, à la médiathèque Françoise Sagan à Paris- Photo EC
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Pour cette 9e édition, le jury du prix Vendredi était composé de Maureen Desmailles, Raphaëlle Botte, Marie Desplechin, Tom Levêque, Cécile Ribault-Caillol, Simon Roguet, Emmanuelle Kabala, Anne Ricou, et de Lucie Kosmala.
À noter que, cette année encore, les dix auteurs de la sélection finaliste feront la tournée des librairies, entre janvier et avril 2026, pour parler de leurs ouvrages. L’aventure débutera le 31 janvier 2026 à la librairie Coiffard, à Nantes avec Anne-Fleur Multon pour À croquer (Thierry Magnier) et Coline Pierré pour Le silence est à nous (Flammarion).
Créé en 2016 par le groupe des éditeurs jeunesse du Syndicat national de l’édition (SNE), le prix Vendredi récompense chaque année un ouvrage francophone destiné aux plus de 13 ans, et publié entre le 1ᵉʳ octobre de l’année précédente et le 30 septembre de l'année en cours. Il entend ainsi « valoriser le dynamisme et la qualité de création de la littérature jeunesse contemporaine ».
Lancé le 8 septembre dernier par le ministère de la Culture, le prix du livre pour les bébés a récompensé, mercredi 5 novembre, Aurore Petit pour Été Pop (Seuil Jeunesse). La lauréate a reçu sa récompense rue de Valois, lors d'une cérémonie de remise qui n’a pas échappé à une certaine tension, marquée par les débats culturels et politiques qui traversent actuellement le secteur.
Après le Femina en 1995 et le Renaudot en 2011, Emmanuel Carrère a reçu le prix Médicis pour Kolkhoze avec P.O.L, son éditeur de toujours. Nina Allan (Tristram), Péter Nádas (Noir sur Blanc) et Fabrice Gabriel (Mercure de France) complètent le palmarès.