NOUVELLES/FRANCE 6 SEPT. Georges-Olivier Châteaureynaud

Paul Valéry, guère porté vers le fantastique, aimait bien signer des livres atypiques et aurait pu qualifier celui-ci de « variété ». Son auteur, Georges-Olivier Châteaureynaud, romancier et nouvelliste, ne l'a pas « genré ». Albin Michel, qualifie cette excursion de « promenade ». En effet, c'est une petite symphonie fantastique que l'écrivain a composée là, un hymne d'amour à la littérature en général, à son genre de prédilection en particulier, véhiculé par un truchement irremplaçable, le « livre papier », comme on dit aujourd'hui, parce que « aucune magie ne se dégage du fichier », pose notre homme en préambule.

Après quoi, on le suit sur ses sentiers buissonniers et ombragés, où l'on croise, entre autres, Michaux, Gracq ou Mandiargues, Marcel Aymé, Adolfo Bioy Casares, Michel Host, Marcel Schneider, Annie Saumont ou Hubert Haddad, tous maîtres de ce qu'on pourrait appeler un fantastique « soft » à la française, sans vampires ni fantômes. A la fin, Châteaureynaud se laisse aller à quelques confidences sur sa jeunesse dans les années 1960, son rapport à la poésie, ou encore sa conception des ateliers d'écriture. C'est érudit, et nostalgique.

Georges-Olivier Châteaureynaud
Contre la perte et l’oubli de tout
Albin Michel
Tirage: 4 000 ex.
Prix: 18 euros ; 224 p.
ISBN: 9-782226-435743

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