Didier Baraud : Palette… ne s’en sort pas si mal dans un marché aussi étroit que celui du livre d’art pour la jeunesse. L’enseignement des arts figurant dans les programmes scolaires, les enseignants ont besoin d’outils, ce qui a fait le succès de Ma première histoire de l’art, qui s’est vendu à 20 000 exemplaires (une édition augmentée paraît pour notre anniversaire) et celui de la collection "Art &…", qui aborde l’art par des sujets qu’ils connaissent, l’histoire, la politique, les sciences… Parallèlement, les libraires spécialisés et les libraires des musées ont joué le jeu en ouvrant leurs rayons à nos ouvrages.
Le marché s’est développé avec la maison, car nous avons été les premiers à ne faire que ça, du premier livre d’art pour les bébés en noir et blanc jusqu’aux titres pour les lycéens et jeunes adultes, en passant par les livres-jeux et les livres d’activités. Et si nous continuons à suivre l’actualité - des stickers sur les nouveaux réalistes pour l’exposition Martial Raysse à Pompidou, des coloriages pour Niki de Saint Phalle au Grand Palais -, on vend moins sur les expositions.
Après une montée en puissance, nous avons réduit la voilure avec 20 titres par an au lieu de 25 en 2012. Malgré une baisse du chiffre d’affaires de l’ordre de 6 % en 2013, nous avons réalisé un meilleur résultat. Ce qui me fait plaisir, c’est qu’on vend de plus en plus de droits à l’étranger. Les éditeurs étrangers veulent essayer, nous achètent des titres des collections "L’art et la manière" ou "L’art en formes", pour une exposition à venir… et deviennent des partenaires fidèles.
Nous avons développé les thèmes transversaux comme Art et guerre (à paraître ce mois-ci), Art et foot (juin), Art et philosophie (fin 2014). Pour toucher les adolescents et les étudiants, nous avons lancé la collection "Création contemporaine" avec des titres sur le design, le land art, la photographie contemporaine ; ainsi que la revue trimestrielle Pulp, entièrement dédiée au décryptage de l’image, dont le premier numéro a été bien accueilli sur un marché des livres-magazines très encombré. Nous avons aussi exploré des titres plus décalés comme Les (vraies !) histoires de l’art, des strips humoristiques, Le code de l’art, qui confronte panneaux de signalisation et œuvres d’art, ou Du bruit dans l’art, qui associe un bruit et une œuvre.
Claude Combet
