La Procure

« Préparer l'avenir en honorant le passé ». Telle est, pour 2019, année du centenaire de La Procure, la feuille de route de Jean-Baptiste Passé, directeur général de l'enseigne qui compte aujourd'hui 9 librairies religieuses en propre, 24 en franchise et un site Internet. « Nous avons un patrimoine qu'il faut valoriser afin de mieux affirmer notre singularité, explique-t-il. Amazon nous condamne à l'excellence. Nos librairies doivent donner aux gens envie de se déplacer. » Quatre mois après le déménagement du magasin versaillais, il annonce une refonte, en 2019-2020, du vaisseau amiral, rue de Mézières à Paris (6e). « La configuration actuelle est très datée du début des années 2000, observe Jean-Baptiste Passé. Or, nous sommes libraires depuis 1919. Nous voulons le rappeler. D'autant que si elle s'est agrandie, cette librairie, créée en 1919, est restée dans ses locaux d'origine. » L'année en cours sera aussi marquée par le réaménagement des librairies parisiennes de Saint-Lazare (8e) et de François-de-Sales (17e), ainsi que par la refonte du site Internet Laprocure.com.

Mais pour fêter son centenaire, l'enseigne a également prévu une série d'événements, dont un concert littéraire à Saint-Sulpice en juin, la réalisation d'une anthologie de poésie qui sera offerte aux clients, ou encore l'édition d'un livre de 224 pages, La Procure, cent ans de partage. Retraçant l'histoire de La Procure et de la pensée chrétienne, mais aussi de la littérature et de la culture, cet ouvrage collectif, richement illustré, a été tiré à 3 500 exemplaires et est en vente depuis décembre au sein du réseau.

Pour tous ces projets, dont le budget s'élève à 1,2 million d'euros sur deux ans, Jean-Baptiste Passé explique que la première partie sera autofinancée. Pour la seconde, La Procure s'appuiera sur son actionnariat constitué à 35 % par Média-Participations, 35 % par Noria Invest (le holding de Céline Guillaume, P-DG de La Procure), le solde se partageant entre Bayard, le Cerf, Eyrolles...

Poursuivant, dans le même temps, son redressement économique et ses réformes à la fois logistique, informatique et organisationnelle, « La Procure, qui, en 2018, malgré la baisse de 1,3 % de son CA, a divisé par deux ses pertes (à 150 000 euros), vise l'équilibre l'an prochain », espère Jean-Baptiste Passé.

Les dernières
actualités