Fondateur de deux librairies situées dans l’agglomération de communes de Saint-Quentin-en-Yvelines, Eric Hardin organise un apéritif-débat le 16 octobre pour réfléchir aux solutions d’avenir de l’une d’entre elles : Le Pavé du canal à Montigny-le-Bretonneux (116e dans notre dernier classement avec un CA livre de 1,7 million d’euros, une surface de 600 m2 et 14 salariés). Agé de 64 ans, il espère parvenir à transmettre cet établissement comme il a réussi à transmettre celui d’Elancourt (241e avec un CA livre de 790 000 euros, 300 m2 et 3 salariés). En février, Le Pavé dans la mare a en effet été cédé à ses trois employés, Michel Fourel, Martine Rivière et Arnaud Rave, associés à Dominique Martineau, retraité, ancien chef des ventes chez Gallimard. Eric Hardin ayant fait passer l’avenir de sa librairie avant tout, la reprise s’est faite pour un montant de 120 000 euros et a été aidée par l’Adelc et le CNL.
Mais au-delà de leur taille, la situation des deux Pavés diffère sensiblement. Le Pavé dans la mare, qui dispose d’un bail emphytéotique «pour projet d’intérêt général», profite d’un loyer modeste et est bénéficiaire. A l’opposé, Le Pavé du canal a vu son résultat passer dans le rouge l’an dernier à force de subir des augmentations de ses charges immobilières : ayant longtemps représenté 4 % du chiffre d’affaires, ces dernières dépassent aujourd’hui les 9 %. Pour autant, après les fermetures des autres points de vente de livres de Saint-Quentin (Virgin, La Procure et la librairie du Mesnil-Saint-Denis), Le Pavé du canal a une carte à jouer comme en témoigne l’augmentation de son activité des derniers mois. Son repreneur devra pour ce faire lui insuffler un nouveau dynamisme, à l’instar de ce qui se passe au Pavé dans la mare. Après bientôt quarante ans d’existence, la librairie d’Elancourt est en train de se redéployer avec succès. Le nouveau gérant, Michel Fourel, évoque, pour les trois principaux rayons qui ont été étoffés (littérature, jeunesse et sciences humaines), une croissance de 15 % des ventes au comptant sur les six premiers mois de son nouvel exercice. Clarisse Normand