"Cette édition a été un laboratoire géant", se réjouit Marie Noble, commissaire générale de la Foire du livre Bruxelles. La manifestation en numérique et présentiel s'est déroulée du 6 au 16 mai. Dans la bibliothèque royale de la capitale belge, un studio a été installé pour pouvoir filmer les auteurs venus sur place. Au total, 150 vidéos et animations ont été diffusées sur les réseaux de la Foire, générant 50 000 vues.

L'événement ne s'est pas limité à la bibliothèque. Des rencontres dans des endroits insolites ou prestigieux ont été mises en place dans la capitale belge. Le lauréat du prix Goncourt, Hervé Le Tellier a par exemple été filmé sous un avion au Musée de l'Armée pour parler de son ouvrage L'anomalie. D'autres rencontres ont été organisées dans un club échangiste ou dans un cimetière. "Nous voulions nous ouvrir et avoir des satellites hors des murs pour apporter un éclairage différent", explique la commissaire générale.

Des rencontres en présentiel ont tout de même pu se tenir à l'aide des librairies, seuls commerces autorisés à accueillir du public. Certaines ont vraiment eu du succès, c'est le cas pour les auteures Amélie Nothomb, Victoire Tuaillon ou Adeline Dieudonnée", précise Marie Noble. Une quinzaine d'enseignes partenaires ont organisé près de 100 rencontres. C'est le cas de la librairie Filigranes. Le responsable Marc Filipson a organisé 70 échanges avec des écrivains invités ou non de l'événement.

Pour prolonger la Foire, des résidences et échanges sont maintenues toute l'année avec l'invité d'honneur de cette édition, la Suisse. Un Média est également en cours de préparation et sera officiellement lancé en septembre. "Le Média est un espace de médiation qui ne traitera pas forcément de l'actualité littéraire, mais qui touchera, grâce à la littérature, des enjeux sociétaux", explique Marie Noble.