Une journaliste de France 2 a mis en demeure Ségolène Royal et les éditions Grasset de rectifier ou supprimer un passage de son livre Ma plus belle histoire, c'est vous, l’un des essais les plus vendus ces dernières semaines. La journaliste estime y être présentée à tort comme une 'victime de Nicolas Sarkozy', a indiqué jeudi son avocat.
La journaliste de la chaîne publique, Eve Métais, qui refuse d’être instrumentalisée dans le cadre d’un débat politique, demande 'l'insertion d'un feuillet rectificatif au sein des livres d'ores et déjà édités et la suppression pure et simple du passage considéré de toutes les rééditions à venir', selon le courrier de son avocat adressé à Mme Royal et à la société d'édition Grasset.'Il s'agit d'une mise en demeure. Si elle n'aboutit pas, nous saisirons le tribunal de grande instance (TGI) pour obtenir une condamnation, voire des dommages et intérêts', a précisé à l'AFP son avocat, Rodolphe Bosselut.
Dans le passage en question, la candidate à la présidentielle évoque une séquence d'un journal télévisé de France 2 réalisé par Eve Métais et diffusé en 1993, lorsque M. Sarkozy était secrétaire d'Etat au Budget et porte-parole du gouvernement. Selon Mme Royal, à la suite de cette séquence, la journaliste du service économique aurait été 'placardisée'. Selon l'avocat d'Eve Métais, 'il est insinué que la placardisation subie à l'époque serait le fait de Nicolas Sarkozy. Or elle a bien été placardisée, mais cela n'était pas du fait de M. Sarkozy'. Il dénonce dans son courrier une 'présentation erronée et fautive' de la situation de la journaliste.