2008

"La femme de Lancelot est morte cette nuit." Ainsi commence ce roman surprenant dans lequel Véronique Ovaldé conjugue le verbe écrire à tous les temps de l'insolence. Un héros nonchalant, une fille très sexy, un inspecteur de police et quelques ours (sans oublier une cellule terroriste) hantent ce vrai-faux polar digne du regretté Richard Brautigan. C'est l'occasion rêvée, pour Véronique Ovaldé, de régler son compte - à sa manière - au genre romanesque, en le poussant constamment à ses limites. Après des débuts prometteurs, Véronique Ovaldé s'installe donc à L'Olivier avec ce livre qui lui vaudra le prix France-Culture-Télérama, et une visibilité accrue en France comme à l'étranger. En attendant Ce que je sais de Vera Candida, qui, en plus d'une avalanche de prix (Renaudot des Lycéens, prix des Lectrices de Elle, etc.), sera l'un des grands succès de librairie de l'année. A quoi faut-il attribuer tout cela, sinon à la délicieuse - et malicieuse - fantaisie d'une auteure qui ne s'est jamais résignée à vivre dans ce que nous appelons la réalité ? Oui, un autre monde est possible : le sien.

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