Interview

25e Fête de la librairie indépendante : « Donner des ailes à notre journée »

Marie-Rose Garnieri, fondatrice de la fête de la librairie indépendante - Photo ED

25e Fête de la librairie indépendante : « Donner des ailes à notre journée »

La 25ème fête de la librairie indépendante organisée par l’association Verbes de Marie-Rose Guarnieri se tiendra le 15 avril chez plus de 500 libraires à travers la France, la Belgique et la Suisse, qui distribueront un recueil de textes sur les oiseaux.

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Par Éric Dupuy
Créé le 06.04.2023 à 15h26 ,
Mis à jour le 06.04.2023 à 19h14

La fête de la librairie indépendante a peu à peu fait son nid. Cette année, elle a lieu le samedi 15 avril, journée lors de laquelle plus de 500 libraires offriront un livre et une fleur à leurs clients. Imaginée à la fin des années 1990 pour faire entendre la perception des libraires sur la chaîne du livre, cette 25ème édition poursuit son envol en souhaitant mettre en valeur un esprit de confrérie entre libraires à la grande diversité éditoriale. La présidente de l’association Verbes à l’origine de la manifestation, Marie-Rose Guarnieri, libraire aux Abbesses à Paris, nous présente cette journée sous le signe de l’oiseau.

« Un thème général qui puisse enthousiasmer les libraires, les lecteurs et les médias »

Livres Hebdo : Vous avez créé la fête de la librairie indépendante en 1998 pour valoriser le travail des libraires. C’est une cause qu’il faut encore défendre, 25 ans plus tard ?

Marie-Rose Garnieri : Bien sûr ! Mais il y a eu du chemin fait depuis… Il était important à l’époque de repositionner la librairie dans l’année éditoriale, qu’on entende la perception des libraires dans la chaine du livre car les indépendants défendent chacun une ligne éditoriale et une vision littéraire qui participent à la diversité de l’offre éditoriale dans notre pays. Heureusement depuis 25 ans, il y a eu un dynamisme certain dans le secteur de la librairie où il y a eu finalement plus de mouvements que dans l’édition. Mais dans ce secteur, l’histoire se répète avec des évolutions capitalistiques. Et si les actionnaires passent en ravageant parfois les catalogues des maisons d’éditions, les libraires indépendants restent la mémoire de l’édition.

Vous revendiquez depuis plusieurs années un chiffre de 500 partenaires libraires, sans qu’il évolue. Est-ce que cela signifie que votre cause stagne ?

En fait nous disons 500 car cela est plus marquant mais je crois que cette année nous serons 510 ou 520. Il y en a qui arrêtent pendant que d’autres nous rejoignent. Par exemple cette année les enseignes au Luxembourg ne participent pas, mais toutes les librairies de Strasbourg ou de Nantes sont partenaires. Ce qui est important, c’est que pendant cette journée, on entende les libraires dans une communication positive et pas seulement en termes de difficultés économiques, c’est pourquoi chaque année nous travaillons sur un thème général qui puisse enthousiasmer les libraires, les lecteurs et les médias.

Le thème choisi cette année est sur l’oiseau avec un ouvrage Plume qui sera distribué gratuitement à 25 000 lecteurs. Quelle image souhaitez-vous faire passer ?

Nous vivons dans un monde abîmé où la diversité des espèces d’oiseaux est menacée, tout comme la pluralité éditoriale. Nous avons donc demandé à 25 écrivains contemporains de faire le portrait d’un oiseau dans un recueil intitulé Plume. Il est distribué gratuitement, accompagné d'une anthologie de la poésie sur les oiseaux, lors de la journée par les libraires. Ces derniers nous l’achètent 2€ alors que son coup de fabrication est de 10€. Tout le monde s’engage sur cette opération que nous ne pourrions pas mener sans le financement de la Sofia, du CNL, de la Région Île-de-France ainsi que de la Sodis. Ces partenaires nous permettent de donner des ailes à notre journée !  

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