IFLA 2018

AlKindi et le catalogage des documents patrimoniaux en arabe

Le Musée des arts islamiques de Kuala Lumpur

AlKindi et le catalogage des documents patrimoniaux en arabe

Du 24 au 30 août, Livres Hebdo vous propose chaque jour une actualité en provenance de Kuala Lampur où se déroule le 84e congrès de l'IFLA (Fédération internationale des associations et institutions de bibliothèques). Aujourd'hui, Fabien Vandermarcq, boursier du Comité français international bibliothèques et documentation, partage une journée dédiée au traitement du patrimoine arabo-islamique.

Par Livres Hebdo, Kuala Lampur
avec Fabien Vandermarcq Créé le 29.08.2018 à 18h54

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La section Bibliothèques d’art a organisé dans le superbe musée des Arts islamiques de Kuala Lumpur une journée satellite, c’est-à-dire un événement organisé en marge du congrès de l’IFLA. Des orateurs venus du monde entier intervenaient sur le thème « Global Arts and the Islamic World : documenting Islamic Arts Worldwide ». En guise de pause, une visite du musée avait été organisée, avec le témoignage d’un artiste malaisien sur son propre parcours.

L’intervention de René-Vincent du Grandlaunay a porté sur le catalogage en RDA du patrimoine arabo-islamique. Cette communication a été organisée en collaboration avec Relindial (Religions: Libraries and Dialogue), un groupe d’intérêt spécial de l’IFLA qui s’attache à promouvoir le rôle que peuvent jouer les bibliothèques en faveur du dialogue des religions et des cultures.

René-Vincent du Grandlaunay, frère dominicain, dirige la bibliothèque de l’Institut dominicain d’études orientales du Caire. A ce titre, il s’est spécialisé dans le traitement du patrimoine intellectuel arabo-islamique, pour lequel son institution est une référence.

Un logiciel spécifique

Le traitement des textes en arabe pose un problème dû aux particularités de la langue arabe, organisée autour de l’arabe classique (fu’??â). En raison du caractère sacré du Coran, cette langue n’a pas été modernisée, tout en servant pourtant de modèle canonique à la littérature. Il en résulte une certaine difficulté à distinguer les traits historiques : un texte écrit au XVe siècle ne se distinguera pas aisément d’un autre rédigé au VIIIe  siècle.

Quand a émergé le modèle de catalogage FRBR, avec sa logique de séquençage des données autour de l’acronyme Wemi (Work, Expression, Manifestation, Item), le logiciel AlKindi a pu être développé par l’Idéo. Il a permis de traiter les sources arabes en introduisant une salutaire mise en relief. Le développement du standard RDA/LRM a permis de renforcer cette démarche puisque les liens existent désormais non seulement à l’intérieur d’un travail mais aussi entre deux travaux intellectuellement proches.

S’appuyant sur l’exemple du mathématicien al-Khuw?rizm? et de ses travaux sur l’algèbre, René-Vincent du Grandlaunay a montré les interconnexions entre son œuvre et la postérité grâce à AlKindi. La bonne nouvelle est que le modèle est exportable à d’autres environnements culturels : l’Institut des Manuscrits arabes du Caire va l’utiliser dès cet automne pour le traitement de ses documents.
 
 

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