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En 2012, Amazon EU SARL, la société luxembourgeoise qui encaisse tous les achats des clients effectués sur les sites européens du groupe, a réalisé un chiffre d’affaires de 13,3 milliards d’euros, en progression de 34 % par rapport à l’année précédente. Mais elle a payé quatre fois moins d’impôts qu’en 2011, soit 2,2 millions d’euros. L’entreprise a fait apparaître un compte de résultat en déficit, en raison d’ajustements comptables de ses valeurs d’actifs, et de la forte hausse (+48 %) d’un poste très succinctement mentionné comme « autres charges externes », à 3,2 milliards d’euros. Les royalties à la holding progressent aussi, à 534 millions d’euros (+ 6 %). L’entreprise a embauché et emploie maintenant 380 salariés, contre 235 en 2011. Le CA d’Amazon Services, qui gère les marketplaces, a augmenté de 54 %, à 1,17 milliard d’euros. Celui d’Amazon Media, pour les contenus numériques, a doublé à 387 millions d’euros, sans aucun salarié. Le trou noir reste Amazon Europe Holding Technologies, qui encaisse les droits que les filiales versent sur les brevets du groupe. L’actif atteint maintenant 2,23 milliards d’euros, les bénéfices ont été fixés à 118 millions d’euros, toujours sans aucun impôt. En France, les effectifs ont doublé, à 2 304 salariés permanents, mais le chiffre d’affaires déclaré n’a augmenté que de 37 %, à 144 millions d’euros. Il ne s’agit pas du CA réel, maintenant supérieur à un milliard d’euros, mais de prestation de service pour la société luxembourgeoise. Le bénéfice est en hausse, de même que l’impôt versé en France, qui atteint 2,7 millions d’euros. Par comparaison, la Fnac avait payé 40 millions d’euros d’impôts en 2011. Depuis la fin d’avril, Amazon France occupe son ancien siège, à Clichy. Hervé Hugueny

11.10 2013

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