Ades milliers de kilomètres de l'Hexagone, au cœur de l'océan Indien, a médiathèque de l'Institut français de Madagascar donne le plaisir des mots, à écrire, à lire, à écouter, grâce à l'important programme d'animations qu'elle a développé depuis un an. Le jury du grand prix Livres Hebdo des Bibliothèques francophones a été sensible à la richesse et à la diversité des actions mises en place, en français et en malgache, en particulier en direction des enfants et des adolescents, dans une atmosphère que l'on sent joyeuse et conviviale.
L'Histoire à raconter, par exemple, rassemble jusqu'à 70 enfants de 3 à
10 ans autour de la lecture, mise en animation, d'un livre de la bibliothèque. Dans les ateliers, tels que Carnet de voyage, Dessine-moi une histoire ou A vos plumes, les enfants sont invités à créer eux-mêmes leurs histoires par le dessin, l'écriture, le théâtre. Pour les adolescents, qui représentent 23 % de ses usagers, la médiathèque a créé en février 2017 un espace Ados avec des collections documentaires et des animations dédiées. Le club de lecture rassemble les jeunes une fois par mois pour parler des livres qu'ils ont aimés et les échanger entre eux. Un tableau d'affichage a été installé pour faciliter ces échanges entre les membres. Des ateliers de slam, de bandes dessinées, animés par une auteure malgache, des séances de quiz sur la culture de Madagascar, constituent des rendez-vous prisés des adolescents.
Les adultes ne sont pas oubliés pour autant. La médiathèque propose régulièrement des rencontres avec un chercheur de l'Institut Pasteur de Madagascar ou des auteurs francophones qui viennent parler de leurs parcours et de leurs œuvres, des séances de lectures de textes d'écrivains ou de chanteurs mises en scène par une compagnie de théâtre. Des ateliers permettent également de découvrir les ressources numériques de la médiathèque, notamment celles de Culturethèque, la plateforme numérique à la disposition de tous les instituts culturels français dans le monde et qui rassemble plus de 200 000 documents.
V. H.