Anniversaire

Expositions à Toulouse, Paris et Lyon, timbre, pièce de monnaie anniversaire, journée dédiée… Les 75 ans du Petit Prince sont célébrés comme il se doit. Vendu à plus de deux millions d’exemplaires avec 400 versions officielles, l’ouvrage illustré écrit à New York par Antoine de Saint-Exupéry continue d’inspirer chaque année des millions de lecteurs à travers le monde. De nombreuses éditions continuent de paraître: Fleurus qui fait apprendre à lire avec le Petit Prince, L'Opportun qui le décline en psycho-pop avec Agir et penser comme le Petit Prince, ou encore Gallimard jeunesse qui le réédite en Folio junior le 13 mai.

Attachement partagé 

"Partout dans le monde, les gens sont guidés par la lecture du Petit Prince", témoigne Olivier D'Agay, directeur de la fondation Saint Exupéry. "J'ai déjà vu des personnes pleurer devant une statue du Petit Prince". Neveu de l’illustre aviateur, il se souvient n’avoir pas eu un coup de foudre instantané avec le conte philosophique : "Un jour de mes douze ans, la mère d’Antoine de Saint Exupéry a appris que je n’avais pas lu Le Petit Prince. Elle m’a disputé et fait promettre de le lire. Deux semaines plus tard, j’ai dû lui avouer que je n’avais pas beaucoup aimé, j’avais l’impression que c’était pour les petits ! " Davantage sensible à ce type de message en grandissant, il le lit à nouveau à ses seize ans et tombe définitivement amoureux du livre."Chacun a son histoire avec Le Petit Prince, explique-t-il, pour certain, c’est une source de réconfort pour d’autres d’espoir."

"L’essentiel est invisible pour les yeux" 

Parmi les motifs les plus travaillés dans le conte, on rencontre une rose gardée sous cloche sur la planète B612. "Une fleur qui est directement inspirée de Consuela, la femme de Saint Exupéry", précise Olivier D'Agay. Afin de comprendre ce couple que l'aïeul de Saint -Exupéry décrit volontiers comme "infernal", Gallimard publie le 6 mars leurs correspondances. Un échange de lettres inédit illustré de nombreux documents. "Pour nous, Consuela c’était la tante américaine excentrique et complètement allumée. C’est incroyable d’imaginer qu’elle puisse être la rose !, confie Olivier D'Agay, cette correspondance permet de mieux comprendre qui ils étaient vraiment". Une façon, effectivement, de mieux saisir le sens de ces quelques mots écrits par l’aviateur dans Le Petit Prince : "C’est une folie de haïr toutes les roses parce qu'une épine vous a piqué."
   

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