LITTéRATURE

Brigitte Bouchard rebondit chez Libel

Brigitte Bouchard rebondit chez Libel

Vera Michalski, la présidente de Libella, a confié à la fondatrice des Allusifs la création d'une collection de littérature au sein des éditions Noir sur blanc. « Notabilia » démarre le 7 mars.

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Par Catherine Andreucci,
avec Créé le 11.10.2013 à 19h29 ,
Mis à jour le 11.10.2013 à 23h52

Photo JACEK/LES ALLUSIFS

Brigitte Bouchard n'est pas encore tout à fait parisienne, mais elle a déjà investi son bureau au-dessus de la Librairie polonaise, boulevard Saint-Germain. La boutique appartient au groupe Libella, où l'éditrice québécoise crée en mars une nouvelle collection de littérature, « Notabilia », au sein des éditions Noir sur blanc. C'est donc à Paris - et à Lausanne où se trouve le siège de Noir sur blanc - que la fondatrice des Allusifs rebondit, après avoir quitté Leméac, actionnaire à 100 % de sa maison, suite à des difficultés financières et à une mésentente avec la directrice.

Avec son programme de textes courts, francophones et étrangers, « Notabilia » n'est pas très éloignée de l'esprit des Allusifs et affiche des noms familiers. « C'est sûr que c'est difficile de se javelliser complètement !, sourit Brigitte Bouchard. Je publie des auteurs avec lesquels je suis très liée et que je ne voulais pas voir partir ailleurs. Mais on ne ramène pas ici tous les auteurs des Allusifs. » Le coup d'envoi sera donné le 7 mars avec Dernier voyage à Buenos Aires de Louis-Bernard Robitaille. Viendront ensuite Antonio Ungar avec Trois cercueils blancs (5 avril), Sophie Divry avec Journal d'un recommencement (19 avril), Tecia Werbowski et Sylvain Trudel à la rentrée, aux côtés d'Ascanio Celestini (La lutte des classes). Il y aura 6 titres en 2013 et 8 en 2014, moitié francophones, moitié étrangers.

« L'avantage de créer une collection chez Noir sur blanc était d'aller très vite et de ne pas laisser les auteurs orphelins », souligne pour sa part Vera Michalski, présidente de Libella et fondatrice de Noir sur blanc. Brigitte Bouchard avait proposé à Vera Michalski de racheter sa maison à Leméac. « Il y a eu des négociations, mais elles n'ont pas été suivies d'effets au Québec », raconte la présidente de Libella.

L'arrivée d'une nouvelle collection de littérature étrangère dans un groupe qui compte déjà celles de Phébus, Buchet-Chastel et la production de Noir sur blanc, va demander des ajustements. « C'est une question d'harmonisation, souligne Vera Michalski. Les représentants nous disent qu'ils ne pourront pas défendre trois livres colombiens le même mois, par exemple. Il faut les écouter et étudier la programmation. Mais chaque éditeur a sa sensibilité. » Pour elle, ce rapprochement est parfaitement cohérent avec son désir de faire de Libella « un groupe très diversifié, avec une vraie parenté intellectuelle entre les maisons. Nous sommes un groupe européen qui fait une petite incursion au Canada ! ».

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