TRADUCTION

"Penser le traducteur en aventurier de Jules Verne" : c'est en ces termes qu'Hélène Henry, présidente de l'Association des traducteurs littéraires de France (ATLF), a donné vendredi 11 novembre le coup d'envoi des assises, dont le thème était les "Traductions extra-ordinaires". Près de 300 traducteurs étaient présents, soit un tiers des adhérents de l'association.

Assises de la traduction littéraire à la Chapelle du Méjan à Arles.- Photo DR/LES ASSISES DE LA TRADUCTION

Cette année, le Collège international des traducteurs littéraires (CITL) s'était associé à l'école de photographie d'Arles pour accueillir une exposition et un colloque sur l'auteur allemand Arno Schmidt juste avant l'ouverture officielle des assises. On a pu aussi participer à un atelier de traduction de "wardwesân", cette langue fictive inventée par Frédéric Werst, dans le remarqué Ward : Ier-IIe siècle, publié début 2011 au Seuil.

Plusieurs éditeurs se sont déplacés. Jean-Etienne Cohen-Séat, conseiller auprès du président d'Hachette Livre, est intervenu dimanche lors de la table ronde sur le numérique organisée par l'ATLF, et Sylvie Martigny et Jean-Hubert Gaillot (Tristram) ont discuté avec les traducteurs en atelier.

Mais les véritables stars étaient bien sûr les traducteurs eux-mêmes, comme André Markowicz, qui a retraduit l'intégrale de Dostoïevski, Aline Schulman, dont la traduction en français contemporain de Don Quichotte en 1997 avait fait date, ou encore Jean-Michel Déprats, traducteur de Shakespeare pour la "Pléiade". La Fabrique des traducteurs, dispositif de professionnalisation, a donné lecture des derniers travaux des plus jeunes, tandis que le directeur du CITL, Jörn Cambreleng, et la trésorière de l'ATLF, Cécile Déniard, leur présentaient les lieux, mais aussi les difficultés du métier et les débats en cours au CNL sur le statut du traducteur. Le grand prix SGDL de la traduction a été décerné samedi soir à Françoise Brun, traductrice notamment d'Alessandro Barrico et de Rosetta Loy.

L'ambiance elle-même était un peu "extra-ordinaire". Après que le CNL a annoncé qu'il se désengageait de la Fabrique des traducteurs, des discussions ont eu lieu entre les membres de l'ATLF et ceux du CITL pour trouver une alternative.

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