Disparition

Décès d'Angelo Di Marco, "l'Alfred Hitchcock du dessin de fait divers"

Musée Di Marco

Décès d'Angelo Di Marco, "l'Alfred Hitchcock du dessin de fait divers"

Le dessinateur de presse et de bandes dessinées français, qui doit sa notoriété aux Unes de l'hebdomadaire Détective, s'est éteint le mercredi 21 décembre à l'âge de 89 ans des suites d'une longue maladie.

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Par Amélie Boutet
Créé le 29.12.2016 à 20h06

C'est à Paris que s'est éteint le 21 décembre, à l'âge de 89 ans, le dessinateur de presse et de bandes dessinées d'origine italienne Angelo Di Marco, surtout connu pour ses illustrations de faits divers réalisées pour Détective, France-Soir ou Radar.

Sa première illustration est publiée dans l'hebdomadaire humoristique Le Hérisson alors qu'il n'a que 19 ans. Très vite, ses dessins vont séduire de nombreux journaux tels Le Parisien libéré, La Vie parisienne, France Soir, France dimanche, Actuel, Radar, Le Monde ou encore Libération. Mais ce n'est que dans les années 50 qu'il expérimente le dessin de fait divers, illustrant les crimes les plus sordides et enchaînant les Unes de l'hebdomadaire Détective. Grâce à son coup de crayon réaliste, il est surnommé "l'Alfred Hitchcock du dessin de fait divers".

L'art du crime
 
Deux séries le font cependant connaître dans le 9art : Nasdine Hodja, du nom d’un justicier créé par le scénariste Roger Lecureux, dont les aventures sont publiées dans Vaillant puis Pif gadget à la fin des années 60, et une adaptation en bande dessinée du feuilleton américain K2000, scénarisée par Olivier Fontaine et éditée chez Dargaud en 1988.

Dans la Préface du dictionnaire Angelo Di Marco : l’art du crime (Steinkis, 2 décembre 2015), Ondine Millot et Didier Decoin racontent qu'une de ses Unes de Détective a permi à la police d'identifier un suspect et citent Angelo Di Marco : "C’était en 1959. Je m’étais rendu à la PJ, au fameux 36, quai des Orfèvres, où la voisine de palier de la victime m’a décrit le type qu’elle avait entrevu. Je dessinais, elle rectifiait, je dessinais, elle rectifiait – bref, ça a duré trois heures. Détective a publié ce portrait-robot à la une, et peu après, grâce à ça, le gars a été arrêté. Aujourd’hui, on arrive au même résultat en faisant des simulations sur ordinateur. Mais à l’époque, c’était pas mal, non ?"

Il avait ouvert un musée virtuel sur Internet.

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