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Décès de l'écrivain et scénariste André Ruellan, alias Kurt Steiner

André Ruellan - Photo copie d'écran/DR

Décès de l'écrivain et scénariste André Ruellan, alias Kurt Steiner

L'auteur de science-fiction et scénariste André Ruellan s'est éteint à l'âge de 94 ans, le 10 novembre dernier.

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Par Cécilia Lacour,
Créé le 23.11.2016 à 17h03

L’écrivain et scénariste André Ruellan, également connu sous les pseudonymes de Kurt Steiner ou Kurt Wargar, est décédé à Paris, le 10 novembre, à l’âge de 94 ans. Selon son avis de décès, "il s'est éteint d'un souffle, sans bâcler son agonie, ni râle déplacé, conformément à la bienséance", "appliquant avec tout le sérieux qu'il convient les usages du savoir-mourir". Auteur prolifique, il laisse en héritage 44 romans et 90 nouvelles.
 
Né le 7 août 1922 à Courbevoie, André Ruellan dévore, alors enfant, les ouvrages de Jean de la Hire, Camille Flammarion ou encore H. G. Wells. Il se destine à la profession d’instituteur. Mais la Seconde Guerre mondiale le pousse à entrer dans la clandestinité en 1943.
 
Jusqu’à six livres par an
 
Après la Libération, il entame des études de médecine, de 1948 à 1955. En parallèle, il signe, en 1953, son premier roman Alerte aux monstres, sous le nom de Kurt Wargar, aux éditions de la Flamme d’Or. Deux ans plus tard, il publie, sous le pseudonyme de Kurt Steiner, Le bruit du silence chez Fleuve Noir, dans la collection Angoisse, ou encore Le seuil du vide, porté à l’écran en 1971. Sous contrat avec la maison d’édition, il produit jusqu’à six volumes par an.
 
Avec déjà 23 livres au compteur, il tient un cabinet de médecin généraliste dans le quartier des Halles de 1960 à 1970. Sans jamais cesser d’écrire. Entre 1962 et 1970, il publie notamment 20 nouvelles dans le journal satirique Hara-Kiri, sous le pseudonyme de Kurt Dupont. 
 
L'année 1963 marque la révélation d’André Ruellan qui publie, pour la première fois sous son vrai nom, Manuel du savoir-mourir (Horay), qui est distingué par le Grand prix de l’humour noir. Plus de vingt ans plus tard, en 1985, il remporte également le Grand prix de la science-fiction française pour Mémo.
 
Scénariste entre 1970 et 2010, il a notamment collaboré avec Jean-Pierre Mocky sur l’adaptation de 15 films dont L’ombre d’une chance (1974) ou encore La bête de miséricorde (2001).

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