POLARS

Béatrice Duval, qui a repris Denoël en 2011, relance "Sueurs froides", la célèbre collection de polars de la maison, et en fait "un de ses deux axes de développement de 2013, aux côtés du romanesque lancé en février". "Je ne peux faire de Denoël une maison généraliste et laisser une collection au nom aussi génial en sommeil", s'enthousiasme-t-elle.

"Je ne peux faire de Denoël une maison généraliste et laisser une collection au nom aussi génial en sommeil." BÉATRICE DUVAL, DENOËL- Photo OLIVIER DION

Créée en 1962, restée sans nouveautés depuis une quinzaine d'années, "Sueurs froides" a notamment accueilli Boileau-Narcejac, Sébastien Japrisot et Hubert Monteilhet. Les lecteurs la redécouvriront le 17 janvier avec deux premiers titres. Des noeuds d'acier est le premier roman de Sandrine Collette, professeure d'université qui vit dans le Morvan : elle y met en scène Théo Béranger, sorti de prison et errant dans une forêt, kidnappé par deux vieillards qui le torturent et le réduisent en esclavage. Une semaine en enfer est signé par un auteur américain publié pour la première fois en France, Matthew F. Jones, dont le héros, John Moon, abat une jeune fille par erreur et vole le sac de billets qu'il découvre à côté du cadavre... Si cette première livraison relève du thriller, Béatrice Duval compte publier tous les genres, du roman noir au policier classique, des titres français comme des romans étrangers, au rythme de 6 à 8 titres par an. Elle fait aussi appel à Frédéric Brument, autrefois éditeur de polars au Rocher, qui lui a apporté Diable rouge de Joe R. Lansdale (à paraître en avril), où l'on retrouve son duo d'enquêteurs farfelus, Coyotte crossing de Victor Gischler (mai), un roman loufoque dont le héros, apprenti shérif, ressemble à Averell Dalton, deux titres un peu déjantés, et à l'automne Mademoiselle Solitude de Bill Pronzini, dont la triste et mystérieuse héroïne mange tous les soirs le même dîner... Elle annonce aussi pour la rentrée un roman de Laurent Guillaume, ex-flic travaillant pour la télévision avec Olivier Marchal, sur les narcotrafiquants au Mali. Le tout en grand format, avec des couvertures et une maquette conçues par Stanislas Zygart, reprenant les codes du genre - photo en noir et blanc, une cinquième couleur métallisée -, en bref, des livres chics et modernes.

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