Dictionnaires

Malgré le traditionnel coup d’accélérateur des mois d’août et de septembre (deux cinquièmes des ventes sont réalisées pendant ces deux mois, avec un léger pic en fin d’année), rien ne semble pouvoir empêcher le déclin du marché des dictionnaires. Entre août 2014 et juillet 2015, 2,4 millions de dictionnaires de français, bilingues et monolingues ont été vendus, soit un recul de 9,9 % par rapport à 2013-2014, selon GFK. En valeur, le repli est encore plus significatif : le chiffre d’affaires cumulé atteint 23,8 millions d’euros, en baisse de 12,7 %.

Comme le montrent nos palmarès des meilleures ventes, qui voient entrer successivement dans le Top 20 le Larousse poche 2016 puis Le Robert junior poche 8-11 ans et Le Robert junior illustré 8-11 ans, le règne des concurrents Larousse et Le Robert est toujours d’actualité : la filiale d’Hachette Livre et la marque de Nathan, filiale d’Editis, représentent à elles deux plus de 70 % des ventes. Larousse reste leader, à 44 % de parts de marché en nombre d’exemplaires vendus contre 26,5 %, mais l’écart se réduit en valeur, Le Robert atteignant 30,5 %, Larousse 42,9 %. Derrière, seule la marque Hachette, à 10 % en nombre d’exemplaires, et Harrap’s, à 4,7 %, réussissent à compter, une quinzaine de maisons évoluant entre 0,2 % et 2 % de parts de marché.

Dans le détail, si tous les rayons accusent une baisse, toutes les catégorie de dictionnaires ne sont pas affectées de la même manière. Relativement préservés, les dictionnaires généralistes, qui représentent 22,8 % des ventes, affichent une baisse de 7 % en douze mois, et les dictionnaires scolaires, troisième catégorie en termes de ventes à 18,6 %, un repli de 4 %. En revanche, les ventes de dictionnaires de langages, la quatrième catégorie la plus vendue (13,2 %), s’effondrent, à - 21 %. Si l’anglais confirme sa position de langue dominante, les dictionnaires bilingues français-anglais représentant 19,3 % des ventes (loin devant l’espagnol, à 11,1 %, l’allemand, à 4,3 %, et l’italien, à 3 %), ils sont aussi les plus durement touchés, à - 11 %. Quant aux dictionnaires de langues régionales, il s’en est vendu 15 % de moins que l’année passée, réduisant leur importance sur le secteur à un négligeable 2,8 %. Marine Durand


28.08 2015

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