Fermina Márquez, de Valery Larbaud

Olivier Dion

Fermina Márquez, de Valery Larbaud

Anna Pavlowitch, directrice du pôle littérature générale de Flammarion

Par Christine Ferrand,
avec Créé le 20.03.2015 à 20h02 ,
Mis à jour le 23.04.2015 à 10h06

"Fermina Márquez de Valery Larbaud est mon roman talisman. Mon père me l’avait offert lorsque j’étais adolescente, mais c’est un peu plus tard qu’il m’a aidée à comprendre à quel point les romans étaient essentiels à ma vie. A 19 ans, avec ce mélange d’outrecuidance et d’épuisement nerveux propre aux khâgneux, j’avais décrété la supériorité de la philosophie sur la littérature. La lecture était devenue une lutte, un piétinement, une bataille épuisante avec les concepts dans les méandres de la phénoménologie allemande. Le plaisir n’était plus que soulagement lorsque le sens, traqué, surgissait enfin. Un soir, j’ai ouvert Fermina Márquez comme on ouvre une fenêtre, pour chercher de l’air, et sa grâce m’a subjuguée. Je ne luttais plus contre les mots, ils avaient gagné."

20.03 2015

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