L’Association du FIBD, propriétaire du Festival international de la bande dessinée d’Angoulême, a dévoilé dans un communiqué daté du 11 juillet le calendrier de la mise en concurrence mise en place pour déterminer qui organisera l’événement à compter de l’édition 2028.
La société 9e Art+ dirigée par Franck Bondoux, qui organise le festival au titre d’une délégation, reste aux manettes pour les éditions 2026 et 2027.
Cette mise en concurrence avait été promise au mois de mai par l’Association du FIBD après les polémiques à répétition qui ont émaillé les dernières éditions de la manifestation.
Jusqu’à faire peser une incertitude sur la capacité de l’événement à continuer d’attirer les auteurs : en avril, quelque 400 auteurs de BD avaient lancé une pétition en réponse au projet de fusion entre le FIBD et 9e Art+. Les signataires menaçaient l’association du festival de ne pas participer à la prochaine édition en 2026 à cause de « la nocivité du contrat qui la lie avec la société du 9e Art+ » depuis presque 20 ans.
« Continuité d’action et de rayonnement du Festival »
La société 9e Art+ a été sous le feu des projecteurs en janvier dernier après la publication d’une enquête de L’Humanité Magazine pointant la gestion de l’événement : le licenciement d’une salariée victime présumée de viol, le nouveau sponsor Quick, ainsi qu'un management toxique étaient notamment dénoncés.
Conséquence de la polémique, le 29 janvier les éditeurs de bande dessinée du Syndicat national de l'édition avaient demandé dans un communiqué « qu’un appel d’offres en bonne et due forme soit organisé à la prochaine échéance du contrat de 9e Art+ ».
Début avril, 9e Art+ envisageait encore de créer une S.A.S commune avec l'association fondatrice du FIBD. Plus important festival de bande dessinée de France, le FIBD dispose d'un budget global d'environ 6,5 millions d'euros (chiffres de 2023).
Selon les termes du communiqué de l’Association du FIBD qui se dit « profondément attachée à son indépendance et à des valeurs d’équité », le processus de mise en concurrence « doit se conduire dans une continuité d’action et de rayonnement du Festival, tout en préparant son futur. »