François Hollande inaugure le nouveau site des Archives nationales de Pierrefitte-sur-Seine

François Hollande et Aurélie Filippetti © O.Dion

François Hollande inaugure le nouveau site des Archives nationales de Pierrefitte-sur-Seine

«La mémoire est garante de notre unité nationale», a dit le président Hollande lors de l'inauguration des archives nationales de Pierrefitte-sur-Seine le 11 février.

Par Laurence Santantonios,
avec ls, avec afp Créé le 15.04.2015 à 22h43

Le président François Hollande s'est fait lundi le chantre d'une mémoire historique largement partagée lors de l'inauguration du nouveau site des Archives nationales de Pierrefitte-sur-Seine (Seine-Saint-Denis).

«La mémoire est garante de notre unité nationale», a lancé le chef de l'Etat devant un parterre de spécialistes et le personnel de ce nouvel établissement appelé à recevoir 360 kilomètres d'archives sur 44000 m2 et 11 niveaux. «La mémoire de la France appartient à tous ceux qui vivent dans notre pays et qui l'aiment», a-t-il insisté.

François Hollande a rappelé que la question de l'accès aux archives, et tout particulièrement des délais d'accès, serait traitée dans un projet de loi sur le patrimoine de la ministre de la Culture, Aurélie Filippetti, désormais attendu pour 2014.

«Le secret, grande tradition française, protège tant les intérêts publics que les personnes privées, mais il doit être mesuré dans le temps afin de ne pas devenir une occultation de notre passé», a-t-il fait valoir.

Soulignant son attachement à la «liberté de la recherche historique», il a par ailleurs réitéré son hostilité au projet de «musée de l'Histoire de France» voulu par Nicolas Sarkozy, rappelant les «vives polémiques» qu'il avait déclenchées dans un pays traditionnellement rétif à «toute tentative de musée national unifié» de l'histoire.

Visitant la vaste salle de lecture du nouvel établissement, il a examiné la copie de concours général de Léon Blum, le plan original d'une Tour Eiffel qui s'appelait encore "la tour de 300 mètres", une lettre du capitaine Dreyfus à Félix Faure, datée du 1er février 1898 et demandant pour la première fois la révision de son procès ou l'original de la Constitution de la Ve République signé de la main du général de Gaulle.

François Hollande, entouré de la ministre de la Culture et de celle de la Famille, Dominique Bertinotti, ainsi que du président de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone, s'est longuement attardé aussi devant les carnets de captivité de Jean Zay, ministre de l'Education de Léon Blum interné puis exécuté par le régime de Vichy.

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