CINÉMA

Imitation Game, Into the Woods et Phoenix dans les salles

Benedict Cumberbatch et Keira Knigthley dans The Imitation Game

Imitation Game, Into the Woods et Phoenix dans les salles

La biographie d'Alan Turing est portée à l'écran dans un film plusieurs fois nommé aux Oscars, aux côté d'une célèbre comédie musicale et de la vie d'une femme juive revenant des camps de la mort.

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Par Marie-Christine Imbault,
Créé le 28.01.2015 à 00h23 ,
Mis à jour le 16.02.2022 à 15h26

Fort de sept nominations aux Oscars, Imitation Game, de Morten Tyldem, arrive en salle le 28 janvier. Le film est notamment nommé pour l’Oscar du meilleur film, du meilleur scénario adapté et du meilleur acteur pour Benedict Cumberbatch (Sherlock Holmes, 12 Years a Slave …).

En 1940, Alain Turing a été chargé par le gouvernement Britannique de percer le secret de la célèbre machine de cryptage allemande Enigma, réputée inviolable. Le film évoque les difficultés de l'équipe à décoder Enigma mais aussi l'homosexualité de Turing, qui le condamnera et qui ne lui sera pardonnée qu'au début des années 2000.

The Imitation Game s’appuie sur la biographie du mathématicien Alan Turing, Alan Turing : le génie qui a décrypté les codes secrets nazis et inventé l’ordinateur, parait le 29 janvier chez Michel Lafon, avec l’affiche du film en couverture.
 
Charles Corge présentait le fonctionnement de la machine d'Alan Turing en 2008 dans Machines de Turing et automates cellulaires : du trait gravé au très animé chez Ellipses
 
Dans L’homme qui en savait trop, paru en janvier chez Robert Laffont, Laurent Alexandre et David Angevin revenaient sur la vie du génial cryptographe condamné pour son homosexualité à la castration chimique.
 
Plusieurs ouvrages ont déjà évoqué l’excentrique informaticien, mort en 1954 en croquant une pomme empoisonnée, notamment La pomme d’Alan Turing de Philippe Langenieux-Villard (Ed. Héloïse d’Ormesson) et Alan Turing : l’homme qui a croqué la pomme de notre collaborateur Laurent Lemire (Fayard).

Notons aussi que le dernier album de Blake et Mortimer, paru en décembre, Le bâton de Plutarque, s'inspire de la même histoire.

Certains y voient une référence à Blanche Neige. Stephen Sondheim (dont la biographie par Renaud Machart est parue en 2013 chez Actes Sud) et James Lapine se sont en tout cas eux bien inspirés des contes de fées des frères Grimm et de Charles Perrault, et de leur relecture par le psychanalyste Bruno Bettelheim (Psychanalyse des contes de fées, Robert Laffont et Pocket) pour leur comédie musicale à succès créée en 1986 à Broadway, Into the Woods, Promenons-nous dans les bois, transposition d'une comédie musicale de Broadway qui invite Jack et le haricot géant, Cendrillon, Raiponce et le Petit Chaperon rouge dans cette histoire qui mélange farce, romance et fantasy. Celle-ci devient aujourd’hui un film de Rob Marshall, avec pléthore de stars, parmi lesquelles Meryl Streep en sorcière.
 
Enfin pour son film Phoenix, Christian Petzold (Barbara) s’est librement inspiré du roman Le Retour des Cendres de l’écrivain français Hubert Monteilhet (paru au Livre de Poche, il n’est plus commercialisé) et d’Une Expérience d’amour d’Alexander Kluge dont le premier volume Chronique des sentiments paraît le 12 février chez POL. Dans ce film, l'actrice Nina Hoss incarne Nelly, revenant défigurée des camps de concentration. Elle n'a qu'une obsession: retrouver son mari. Mais celui-ci ne la reconnaît pas et l'utilise comme subterfuge pour récupérer l'héritage de sa femme.
 

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