arts Urbains

Photo © BAPTISTE LIGNEL

Le musée d’Art moderne de la Ville de Paris ainsi que les halles du Centquatre prévoient du 19 avril au 18 août la première grande rétrospective parisienne consacrée à Keith Haring. Cette exposition, qui donne lieu à une série de publications, permet d’appréhender l’importance de l’œuvre de l’artiste mort à 31 ans, qui s’exprimait selon diverses supports (collage, sculpture, installation) mais que l’on connaît surtout pour ses dessins aux formes enfantines marquées de noir et aux couleurs vives. Cet accrochage de près de 250 œuvres s’intéresse surtout à la nature « politique » de sa démarche, ce qui explique le titre du catalogue, Keith Haring : the political line, à paraître le 3 avril chez Paris-Musées. La revue pour enfants Dada lui consacrera son numéro d’avril et publiera parallèlement le 12 avril une monographie. Connaissance des arts et Beaux-Arts éditions programment des hors-séries, respectivement le 12 et le 17 avril. Alternatives, de son côté, profite de l’actualité muséale pour éditer un livre de photographies particulièrement original signé Baptiste Lignel. A l’âge de 13 ans, ce fils de collectionneur d’art parisien fait un voyage à Knokke-le-Zoute pour y voir une exposition de Keith Haring, qu’il adore. Il discute avec l’artiste qui le prend en affection, envisageant sur le mode de la plaisanterie de le prendre comme manager, car l’adolescent a des idées très arrêtées sur l’œuvre du peintre. Une amitié de trois ans, jusqu’à la mort de Haring en 1990, se noue. Keith Haring studio, 30.10.1988, disponible le 12 avril, en est le témoignage : l’ouvrage réunit une série de photos prises le 30 octobre 1988 dans le studio de l’artiste, à Broadway, alors qu’il produit en un après-midi les œuvres d’une exposition complète. Enfin, pour replacer l’artiste dans le contexte des arts urbains, la collection « Mode d’emploi » de Flammarion annonce pour le 15 mai un nouvel opus, Street art, mode d’emploi de Jérôme Catz. Il s’agit d’une analyse du mouvement et de ses artistes dans les années 1980 à New York, avec les graffitis de Basquiat ou de Keith Haring, en passant par les pochoirs d’Ernest Pignon-Ernest et la nouvelle génération d’artistes. A.-L. W.

11.10 2013

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