Tiré à 5 000 exemplaires et réimprimé dès sa sortie à 3 000, le premier roman de Joseph Ponthus, A la ligne (La Table ronde), a flambé après l'invitation de l'auteur le 6 février à « La grande librairie » (France 5). Un mois après sa parution, il entre en 15e position du palmarès romans et a été réimprimé deux fois après son passage télévisé pour atteindre un tirage de 18 000 volumes.

Joseph Ponthus, qui a fait des études de lettres, a exercé comme éducateur spécialisé en banlieue parisienne, cosignant avec quatre jeunes, Nous... la cité (Zones, 2012). Par amour, il part en Bretagne et se retrouve contraint de travailler en intérim, à la chaîne - ou plutôt à la ligne -, dans les conserveries, à manipuler des crevettes, puis dans les abattoirs, à nettoyer le sang des porcs et à pousser des carcasses de bœuf. Les « feuillets d'usine » qu'il rédige et sa culture littéraire et musicale l'ont aidé à tenir. A la ligne brosse le portrait - en vers libres - d'une France qui travaille, épuisée par des cadences infernales et le bruit, à la santé brisée, qui gagne juste de quoi survivre.

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