Angers

Avant l’été, il avait prévenu ses équipes. Si Pierre Richer, propriétaire et directeur de la librairie Richer à Angers, ne bouclait pas d’ici le 31 août la vente de son magasin, il entamerait une procédure judiciaire.
 
Il a tenu parole. Jeudi 1er septembre, le tribunal de commerce d’Angers a prononcé le redressement de la célèbre librairie angevine, une démarche qui vise avant tout, selon son directeur, à "dynamiser" le processus de vente. Deux dossiers de rachat seraient d’ores et déjà sur la table.
 
Des difficultés de trésorerie

Pendant cette période, dont la durée dépendra des éventuels repreneurs, l’accueil de la clientèle sera poursuivi " tout à fait normalement ", assure Pierre Richer. Toutefois, la librairie étant à cours de trésorerie, les commandes, notamment celles de la rentrée littéraire, ne peuvent être servies normalement.
 
La situation s’explique par une érosion constante du chiffre d’affaires depuis plusieurs années, que la venue d’Antoine Boussin n’a pas endiguée. Sous la houlette de l’ancien directeur commercial de Grasset, qui a assuré la direction de Richer de 2012 à 2015, la librairie avait retrouvé un certain rayonnement culturel. Des travaux de rénovation avaient aussi été entrepris en 2014, mais qui n'ont pas suffi.
 
Propriété de la famille Richer depuis 1926, la librairie de 1 100 m2 a réalisé au 31 mars 2015 3, 650 millions d’euros de CA dont 2,920 estimés pour le livre, se classant au 71e rang de notre classement 2016 des 400 premières librairies françaises. Dans notre palmarès 2010, elle occupait la 25e position, avec un CA de 5,602 millions d’euros.

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