Après cinq ans d'indépendance et d'autodiffusion, Mu a pris un virage important. « Nous avons intégré Mnémos en tant que label indépendant, afin d'avoir une assise auprès de Média diffusion et ne pas faire la course à la sortie », explique le fondateur de la maison lyonnaise, Davy Athuil, qui veut se concentrer sur « 6 à 8 livres par an ». Sauf que cette relance en grande pompe, avec des ouvrages aux couvertures à la fois épurées et chatoyantes signées du graphiste Kévin Deneufchatel, devait se faire à l'occasion du salon Livre Paris, fin mars, qui a été annulé. Partie remise pour l'éditeur qui a découvert Nicolas Cartelet (Dernières fleurs avant la fin du monde). « Nous avons resserré notre ligne éditoriale. Nous nous positionnons comme un pont entre l'imaginaire et la littérature générale, sur une anticipation du quotidien à destination d'un public qui s'interroge, s'inquiète, et qui ne cherche pas des réponses mais des prémices de ce qui va advenir. Je suis moins intéressé par le sociétal que par le social, c'est-à-dire les gens qui subissent et non ceux qui décident », détaille Davy Athuil. Après le confinement, il a hâte de voir ses titres s'installer sur les tables de littérature générale des libraires. « L'équipe de relations libraires de l'agence Relief et les représentants ont immédiatement compris l'esprit de Mu, se félicite-t-il. Les premiers retours de libraires sont très bons. Pour une maison qui était quasiment inconnue, cela donne confiance. »

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