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La passion Pasolini à la Cinémathèque française

La passion Pasolini à la Cinémathèque française

Poète, peintre, écrivain, dramaturge, scénariste et réalisateur, Pier Paolo Pasolini, disparu il y a 38 ans, se redécouvre à travers une exposition, des ressorties de films et quelques livres.

Par Vincy Thomas,
avec Créé le 17.10.2013 à 18h49

Du 16 octobre 2013 au 26 janvier 2014, la Cinémathèque française met à l’honneur Pier Paolo Pasolini, scandaleux selon l’affiche, sulfureux selon ses détracteurs, génial intellectuel selon ses admirateurs. Une rétrospective cinématographique et des ressorties de quelques classiques en salles accompagnent l’exposition Pasolini Roma, qui retrace chronologiquement et géographiquement l’artiste romain. De son arrivée, miséreux, à la gare Termini en 1950 à son assassinat sur la plage d’Ostie en 1975, le parcours nous fait découvrir les multiples talents du poète, peintre, écrivain, dramaturge, scénariste et réalisateur, mais aussi les amitiés de l’homme (avec Moravia et Fellini), ses amours, ses colères contre le système politique et sa détestation du Vatican, tout comme la persécution judiciaire dont il faisait l’objet.
 
Un catalogue édité par Skira-Flammarion est sorti la semaine dernière: Pasolini Roma, exposition, coécrit par Jordi Ballo, Alain Bergala, Gianni Borgna et Graziella Chiarcossi met en lumière les facettes méconnues de cet anticonformiste et présente ses lettres, manuscrits, scénarios et poèmes traduits en français.
 
D’autres publications sont parues cette année. A commencer par Adulte? Jamais: une anthologie 1941-1953, recueil de ses poèmes choisis, présentés et traduits par René de Ceccaty, publié fin septembre chez Points dans la collection «Poésie».
 
Au printemps, l’éditeur Nous avait publié Saint Paul, préfacé par Alain Badiou, scénario d’un film jamais réalisé. Les éditions La Lenteur avait de son côté fait paraître La langue vulgaire, Volgar' eloquio, retranscription d’une conférence débat où Pasolini dénonçait le consumérisme et le conformisme moral en Italie.
 
En mars dernier, A plus d’un titre avait édité  une conférence de Jean Duflot sur l’œuvre du cinéaste, Pasolini, mort ou vif (A plus d’un titre, collection «Les merles moqueurs»).
 
On peut également retrouver Pasolini dans deux ouvrages: Histoire des intellectuels italiens au XXe siècle; prophètes, philosophes et experts, de Frédéric Attal (Belles Lettres, mai 2013) et dans la récente biographie sur Maria Callas, de Nadia Stancioff, à paraître le 15 novembre prochain chez Thaddée. La Callas et Pasolini qualifiaient leur relation «d’amitié amoureuse». Elle fut sa Médée dans le film homonyme, qui ressort en salles le 16 octobre.

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