LA SINCÉRITÉ DE DELPHINE DE VIGAN

LA SINCÉRITÉ DE DELPHINE DE VIGAN

Karina Hocine, directrice littéraire chez Jean-Claude Lattès, revient sur le succès de la romancière.

Par Clarisse Normand
avec Créé le 04.06.2015 à 21h03

LH - Comment avez-vous découvert Delphine de Vigan ?

Karina Hocine - Par un auteur de la maison, Jean-Paul Carminati. Delphine cherchait un éditeur pour son premier roman. Grasset l'avait refusé alors qu'il avait édité en 2001 son récit autobiographique sur l'anorexie, Jours sans faim, signé Lou Delvig. Lorsque j'ai lu, puis vu Delphine, j'ai été conquise. Très vite, Lattès a publié Les jolis garçons, un recueil de nouvelles, puis son premier roman, Un soir de décembre. C'est autour de ce livre que s'est constitué le noyau dur de ses lecteurs.

Qu'est-ce qui explique, selon vous, son succès ?

Son talent... et sa sincérité, car elle écrit sur des moments importants de sa vie. En outre, il y a chez elle une empathie naturelle avec les gens. Ainsi No et moi, qui reflète ses questionnements sur les sans-abri à travers l'histoire de deux jeunes filles, est paru au moment où les lecteurs étaient à la recherche d'un roman transgénérationnel susceptible d'être lu à tout âge. Soutenu par les libraires, le titre a très vite décollé.

Etes-vous surprise par l'engouement très rapide que suscite Rien ne s'oppose à la nuit  ?

Oui et non ! Si j'ai tout de suite eu conscience de la puissance du texte et de sa capacité à toucher les lecteurs, je n'ai pas réalisé tout de suite l'étendue que pourrait avoir le phénomène. Pourtant, déjà dans notre maison, il avait emporté l'adhésion. Résultat, les sorties s'élèvent à 112 000 exemplaires pour un tirage de 150 000 !

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