MONTPELLIER

De nouveaux espaces pour l'accueil à la BMVR de l'agglomération de Montpellier.- Photo VÉRONIQUE HEURTEMATTE/LH

Des espaces d'accueil plus visibles et mieux aménagés, des circulations plus fluides, une signalétique plus présente, un café agrandi : la médiathèque centrale (BMVR) de l'agglomération montpelliéraine a achevé cet été l'important programme de réorganisation qu'elle avait entamé en 2008. Comme nombre de grands établissements construits ou programmés dans les années 1990, la bibliothèque Emile-Zola a dû, à peine dix ans après son ouverture, modifier entièrement certains de ses aménagements. L'objectif était de se mettre en phase avec les pratiques actuelles des usagers et la généralisation des outils numériques. Par chance, le bâtiment de 15 700 m2 conçu par l'architecte Paul Chemetov, organisé en grands plateaux largement ouverts, se montre évolutif. "Le principe de décloisonnement que nous avons adopté dès l'origine s'est révélé pertinent, constate Gilles Gudin de Vallerin, directeur du réseau des bibliothèques de l'agglomération de Montpellier. Nous avions anticipé la généralisation du numérique, même si nous ne pouvions pas prévoir précisément les usages que cela engendrerait. La salle de lecture dédiée à l'Occitanie est par exemple un peu surdimensionnée, car nous pensions que la consultation sur place coexisterait avec la consultation à distance. Or, c'est cette dernière qui a largement pris le dessus. »

Une géographie des pratiques

Par-dessus tout, la réflexion menée par les équipes devait répondre à une demande forte de la communauté d'agglomération de Montpellier : mettre au coeur du dispositif l'accueil du public, qui a eu souvent tendance, jusqu'à une époque récente, à passer au second plan dans les bibliothèques françaises. Les énormes et très intimidantes banques d'accueil ont été une à une réduites et déplacées pour être plus fonctionnelles, et l'accueil général du rez-de-chaussée a été totalement repensé, avec la création d'une banque "à la hollandaise", où le lecteur peut s'asseoir à côté du bibliothécaire pour suivre sa recherche sur l'ordinateur. Le nombre de places assises, déjà important (environ 1 000) n'a pas été augmenté, mais une plus grande diversité de confort a été introduite avec des poufs et des chauffeuses. L'implantation des rayonnages, comme cet été dans le secteur jeunesse, a été revu pour aérer l'espace. En parallèle, une réflexion est menée pour faire évoluer le règlement en fonction des habitudes actuelles des lecteurs : depuis la rentrée dernière, une salle de lecture est silencieuse, tandis que l'autre tolère un bruit modéré. De même, l'utilisation des téléphones portables est admis sur les coursives et il est question d'autoriser le public à boire et à manger dans les salles. Quand tant d'autres voient leur activité stagner, le réseau des bibliothèques de l'agglomération montpelliéraines a enregistré en 2011 une augmentation de 11 % du nombre de visites, de 9 % des prêts et de 4 % du nombre d'abonnés. Est-ce le fruit de ces évolutions ?

23.10 2014

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