Justice

Le tribunal de commerce de Paris a décidé le 14 octobre de ne pas donner raison aux principaux actionnaires du groupe Lagardère, Vivendi et Amber, qui demandaient la tenue d'une assemblée générale extraordinaire du groupe, afin de faire élire quatre de leurs représentants au conseil de surveillance, soit trois sièges pour Amber et un pour Vivendi.

Vivendi "prend acte de la décision du Président du tribunal de commerce de Paris de ne pas faire droit à sa demande de convocation dans les meilleurs délais d’une Assemblée générale du groupe Lagardère" mais "compte faire appel de cette décision".

Le financier Joseph Oughourlian (Amber), qui possède 20% du capital, souhaitait voir partir du conseil de surveillance son président Patrick Valroff, le P-DG de l’éditeur de jeux vidéo Ubisoft Yves Guillemot, mais surtout l’ex-patron de la SNCF. Selon les déclarations au Figaro d'Olivier Fortesa, associé chez Amber et candidat au conseil de surveillance, Guillaume Pepy "en votant le renouvellement du mandat d’Arnaud Lagardère sans même évaluer son bilan, (...) a trahi la confiance des actionnaires".

De son côté, Arnaud Lagardère avait convoqué un conseil de surveillance le 17 août, qui lui avait renouvelé par anticipation son mandat de gérant pour quatre ans supplémentaires. Celui-ci devait expirer en mars 2021. L'héritier du groupe s’est par ailleurs associé au milliardaire Bernard Arnault, P-DG de LVMH, qui a pris 27% de la holding familiale en échange d'un remboursement d'une partie de la dette personelle de l'héritier de Jean-Luc Lagardère. Bernard Arnault a aussi pris une participation directe dans le groupe Lagardère. L'alliance Amber-Vivendi en reste le premier actionnaire.

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