Entre fascination et perplexité, les participants au 28^e congrès de l’Union internationale des éditeurs (UIE) ont découvert, mercredi 14 mai, le fameux site de Paju Bookcity où sont désormais rassemblés une majorité des acteurs de l’édition coréenne, à une trentaine de kilomètres au nord-ouest de Séoul (1).

Sorte d’utopie concrètement mise en œuvre depuis une quinzaine d’année, cette ville nouvelle à l’architecture aux objectifs de développement durable ambitieux concentre dans sa phase 1 déjà réalisée les sièges de quelque 300 éditeurs, des imprimeurs et autres prestataires de services de l’édition, un grand centre de distribution du livre, des bibliothèques et centres de recherches spécialisés dans l’édition ainsi que des logements et un centre commercial.

Fortement soutenu par les pouvoirs publics, notamment par des avantages fiscaux substantiels aux entreprises impliquées, l’ensemble représente un total de 8000 salariés. Ils devraient être environ 20 000 au terme de la phase 2 qui doit venir compléter le projet en y associant les industries de l’audiovisuel.

L’excursion organisée par les éditeurs coréens s’intègre dans une opération très maîtrisée de mise en avant de la culture, de la modernité et du dynamisme de l’édition locale à l’occasion du congrès de l’UIE, deux ans et demi après que la Corée a été, en octobre 2005, un invité d’honneur très remarqué de la Foire du livre de Francfort.

Très mobilisés pour accueillir à Séoul leurs confrères de L’UIE, les éditeurs coréens, qui figurent parmi les principaux acheteurs de droits mondiaux, représentent plus de 300 des 540 inscrits au congrès.

(1) Voir notre dossier sur l’édition et le marché du livre en Corée dans LH 617, du 14.10.05.