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Le cosy mystery, meilleur remède à l'abattement ?

La voie du cosy crime a été ouverte dès 2015 chez Albin Michel avec notamment la série Agatha Raisin, de M.C. Beaton, qui peut remercier ses lecteurs... - Photo © Albin Michel

Le cosy mystery, meilleur remède à l'abattement ?

C'est le segment tendance de ce printemps. Porté par les séries télévisées et des auteurs et auteures stars, le rayon "Cosy crime" devient un genre à part entière dans le polar.

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Par Maïa Courtois
Créé le 20.06.2021 à 15h58

La gamme du cosy crime est en train de devenir un rayon à part entière du polar. La Fnac envisage de lui dédier un espace. Cet été encore, cette tendance légère de la littérature noire aura la part belle. J'ai lu lance une nouvelle collection dédiée à l'univers de Meurtres au Paradis. Deux premiers volumes, signés par Robert Thorogood, sont parus en mai : Meurtre avec (pré) méditation et Falaise fatale. La Martinière a également lancé en fanfare Les dames de Marlow enquêtent, du même auteur.

Les éditions du Masque, département de JC Lattès, viennent de publier Le Murder Club du jeudi, de Richard Osman, une enquête dans laquelle s'embarque, avec humour, un groupe de quatre octogénaires. Les ingrédients du cosy mystery y sont concentrés : « de vraies intrigues policières avec du suspense... Mais pas trop effrayantes. C'est comme si on voulait bien se faire peur, mais pas trop non plus » sourit Véronique Cardi, présidente des éditions JC Lattès.

Au milieu de ces productions, les fidèles duos ou trios d'enquêteurs rencontrent un certain succès. Loveday et Rider, le duo imaginé par Faith Martin, réapparaîtra dans le quatrième tome d'une série publiée chez Harper Collins : Le secret de Briar's Hall sera en librairie début juin. De même, une nouvelle série d'enquête a été lancée par un premier tome paru en mai chez Robert Laffont : Les folles enquêtes de Magritte et Georgette. Nadine Monfils, autrice d'une vingtaine de polars, y croque un trio attachant entre le peintre René Magritte, sa compagne et leur chien au flair aiguisé.

« Un effet de mode qui colle à la demande »

Au vu du succès grandissant auprès des lecteurs, le rayon s'étend à vue d'œil. « C'est un effet de mode, mais qui colle à la demande. Cela n'existait pas autant l'an dernier ; désormais, il y a une vraie tendance chez tous les éditeurs », constate Olga Philonenko, responsable polar de la librairie Kléber, à Strasbourg. « Plusieurs polars sont sortis autour du thème de la pandémie, mais ça n'a pas marché tant que ça : les gens ont envie d'autre chose... »

La voie du cosy crime a été ouverte dès 2015 chez Albin Michel avec les séries Agatha Raisin (un million et demi d'exemplaires vendus à ce jour) et Hamish Macbeth, de M. C. Beaton. « Pendant cette lourde année de confinement, le succès des deux séries n'a fait que s'amplifier » se réjouit Anne Michel, directrice du département étranger. En juillet, la maison d'édition prévoit « une grande campagne d'été autour d'Agatha et Hamish, avec une nouvelle inédite d'Agatha où l'on découvre sa première enquête », annonce la responsable.

La romancière M.C. Beaton est décédée fin 2019. Pour autant, en juin, Albin Michel lancera sa série des Lady Rose, en quatre tomes. L'intrigue se déroule au début du XXe siècle, avec une héroïne de bonne famille préférant mener des enquêtes aux côtés d'un détective privé plutôt que de se marier. Avec un « humour décapant » et une galerie de personnages « attachants et caustiques », « les fans de M.C. Beaton seront au rendez-vous », parie Anne Michel. « L'humour est la meilleure manière de résister à l'abattement ! ».

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