22 août > Premier roman Royaume-Uni

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Norwich, c’est une ville du Norfolk, East Anglia, renommée pour sa cathédrale et son industrie lainière, mais bien loin de Londres. C’est là que vit le jeune Sam Byers. Et c’est là qu’il a situé son premier roman, savoureux, cru, et marqué par un humour aussi consubstantiel aux Britons que le thé et le rock’n’roll. A Norwich, on s’ennuie ferme. On a donc le temps de se regarder le nombril, de ratiociner, et de nouer des histoires que, contrairement à la promesse contenue dans le sous-titre du livre, on n’ose qualifier d’« amour ». De baise, au mieux ; au pire, de famille et de couple.

A Norwich on rencontre Katherine, l’épicentre du roman. Une fille triste et moche, harcelée par une mère hystérique depuis qu’elle a été plaquée par Daniel, de qui elle est enceinte. Elle fait un boulot insignifiant, dont elle songe à démissionner ; ne serait-ce que pour mettre au net sa relation avec son collègue Keith, un type nul, mais avec qui elle s’envoie en l’air. Daniel, lui, qui bosse dans les relations publiques d’un centre de recherches en biologie agricole, a refait sa vie avec Angelica. Ils semblent filer le bonheur, jusqu’à ce que Sebastian, un écologiste extrémiste, se mette à draguer la jeune femme, sous prétexte de la sensibiliser à sa cause.

Deux événements viennent perturber ce quintette de vaudeville : une épidémie de transe idiopathique bovine, qui menace la santé publique et oblige à des abattages massifs d’animaux, et la réapparition de Nathan, qui fut autrefois un ami de Katherine et Daniel, au bout d’un an et demi sans doute passé dans un centre de désintoxication pour drogués. Pendant ce temps, la soi-disant « mère Courage » de Nathan, le croyant disparu pour de bon, en a fait son business : blog, tweets, comité de soutien, livres…

Le récit tourne autour des rapports entre les personnages, entrecoupé de flash-back ou d’épisodes familiaux pathétiques. Katherine, Daniel, Angelica et les autres ressemblent à des hamsters tournant dans leur cage, sans pouvoir en sortir. Le roman s’achève en queue de poisson. Il ne pouvait en être autrement. J.-C. P.

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