Édition

Nouvelles maquettes de couvertures, nouveau logo… Seghers fait peau neuve pour la rentrée. L’emblématique maison d’édition fondée en 1944 par Pierre Seghers, surtout connue pour son catalogue poétique (Aragon, Éluard…), était l’une des marques de Robert Laffont au sein d’Editis. Depuis la réorganisation du groupe en octobre 2020, elle évolue de manière autonome sous la direction d’Antoine Caro, précédemment directeur général adjoint de Robert Laffont.

Anne Dieusaert, qui arrive également de Robert Laffont, où elle s’occupait déjà largement du catalogue Seghers, est pour sa part en charge de la direction littéraire. Elle accompagne Antoine Caro dans le développement de la maison et le lancement de nouveaux projets.

Seghers a fait appel à l’artiste et designer Vahram Muratyan pour repenser son identité visuelle autour des quelques fondamentaux qui caractérisent la marque depuis sa création. L’usage du carré historique tout comme le recours à une large palette de couleurs continuent ainsi de caractériser un univers graphique qui puise dans l’héritage laissé par Pierre Seghers. "Nous proposons une identité neuve et moderne en prenant appui sur le passé", résume Antoine Caro.

Trois grands axes

"Petit label dans un grand groupe", Seghers publiera une quinzaine de nouveautés et une dizaine de rééditions chaque année. La production s’articulera autour de trois grands genres : les "Carrés Seghers", s’ils restent centrés sur un riche fonds de poésie, continueront de proposer des nouveautés, telles les poésies complètes de la suissesse Grisélidis Réal en 2022, et ne s’interdisent pas à moyen terme de publier des poètes vivants.

Les "Littératures Seghers" accorderont davantage de place aux auteurs contemporains. La collection s’ouvre à la rentrée avec Capitale de la douceur, de Sophie Fontanel, et Crions, c’est le jour du fracas, d’Héloïse Guay de Bellissen. L’éditeur publie également The Big Sea (Les grandes profondeurs), récit d’apprentissage de Langston Hughes, premier écrivain afro-américain à vivre de sa plume dans la première moitié du XXe siècle. "Pierre Seghers avait publié ce texte en 1947, qui à l’époque n’avait pas rencontré le succès escompté et qui mérite une deuxième chance", précise Antoine Caro.

Dernier axe, les "Beaux-livres Seghers" feront la part belle à la musique, à l’art et aux livres-objets. Get back, des Beatles, sera l’enjeu majeur de l’automne ; le titre paraîtra à l’occasion de la sortie du long-métrage documentaire du même nom de Peter Jackson. Après Liberté j’écris ton nom, de Paul Eluard et Fernand Léger, Seghers renoue aussi avec la tradition des livres-objets en publiant Dentelle d’éternité, de Jean Cocteau. Paru initialement à 100 exemplaires en 1953, le titre se compose de deux feuillets superposés proposant le poème de Cocteau et un découpage formant deux colonnes ajourées. Toujours au second semestre, paraîtront également en beaux-livres Brassens a 100 ans, de Sophie Delassein, et Maître Maurice Garçon, artiste, de Gilles Antonowicz, qui propose de découvrir les croquis inédits de cette grande figure du barreau.

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