En 2010, quand ils ont lancé Lelivrescolaire.fr, ses fondateurs situaient bien leur maison dans l’univers numérique, même si la version imprimée de leurs premiers manuels était leur seule source de revenus. Six ans après, le plus jeune des éditeurs scolaires assure sa pérennité toujours grâce au papier : "A environ 15 % de part de marché en français et en histoire-géographie, nous sommes à la troisième place dans ces matières, et nous n’avons pas encore publié en maths. Nous avons expédié 700 000 à 800 000 volumes, c’est énorme, alors que nous gérons la logistique nous-mêmes", s’enthousiasme Raphaël Taieb, président de l’entreprise.

Tout a été livré dans les temps, ont apprécié les gros libraires spécialisés. Pour financer cette campagne, "nous avons réalisé une augmentation de capital de 1,5 million d’euros en deux temps", explique-t-il. Le chiffre d’affaires devrait dépasser la douzaine de millions d’euros (contre 1 million en 2012, dernier bilan publié), et la société est en passe de réaliser ses premiers bénéfices, sans dévier de son modèle si particulier. Ainsi les manuels numériques sont en accès gratuit sur Internet, servant de produits d’appel pour vendre des services : exercices, gestion de classe, manuels hors ligne, sur tablette, ou imprimés. Lelivrescolaire.fr emploie une quarantaine de personnes.

Il faudra toutefois trouver des relais de croissance après 2017, "dans le parascolaire avec notre service Afterclasse, et à l’étranger", prévoit Raphaël Taieb.

24.08 2016

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