GRANDE-BRETAGNE

Un rapport réalisé outre-Manche par la National Federation of Women's Institutes (NFWI) tire la sonnette d'alarme à propos du recours de plus en plus fréquent aux bénévoles pour gérer les bibliothèques publiques. Exceptionnelle il y a encore quelques années, la gestion par des non-professionnels est désormais considérée par certaines collectivités locales comme une solution "normale". Avec à terme un risque considérable : créer un réseau de lecture publique à deux vitesses. L'enquête, premier bilan concret sur le sujet, souligne notamment que, dans la plupart des cas, les bénévoles sont livrés à eux-mêmes, sans aucun permanent salarié. La formation et l'aide qu'ils reçoivent de la municipalité sont très variables mais bien souvent insuffisantes, voire inexistantes. Les bénévoles, armés de leur seule bonne volonté, se retrouvent accablés par des charges de travail et des responsabilités qui excèdent leurs possibilités. Ils sont incapables d'assurer les mêmes services que des professionnels, comme le travail envers les publics spécifiques, le conseil, le prêt interbibliothèques, etc. Alors que le nombre de professionnels ne cesse de diminuer (1), la situation conduit à "sous-estimer le rôle joué par le personnel qualifié dans l'élaboration d'un service public efficace », alerte Ruth Bond, présidente de la NFWI.

(1) Voir "Les bibliothèques britanniques en difficulté", LH 934 du 14.12.2012.

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