« Une nouvelle collection qui a à cœur de rendre disponibles, visibles et abordables des textes de référence de grands penseurs ». C'est ainsi que les éditions de la Maison des Sciences de l'Homme (MSH) définissent leur nouvelle collection, « 54 Poche », dans un communiqué.
La maison d'édition spécialisée dans les sciences humaines et sociales publiera deux livres le 20 novembre : Du préjugé. Suivi d’une discussion de Max Horkheimer et L’histoire, mesure du monde. Conférences de la captivité de Fernand Braudel, créateur de la fondation en 1963. Ces premiers titres seront édités à 1 000 exemplaires, avec un rythme de deux à quatres publications par an.
« 54 Poche est aussi un univers »
Les éditions la MSH ont déjà une collection « 54 » dédiée à la publication de monographies d’auteurs de sciences humaines et sociales. « La collection "54" se fait petite pour voir grand », confie à Livres Hebdo Maria Vlachou, directrice des éditions de la MSH. En effet, « 54 Poche » n’est pas tout à fait le prolongement de « 54 », elle propose un pas de côté pour ouvrir à de nouveaux projets.
Cette nouvelle collection a trois composantes principales : elle sera un lieu d'accueil pour les textes épuisés ou jamais traduits en français, pour des titres d’autres collections grand format et enfin pour la création de textes inédits. « "54" grand format est déjà une collection de notre maison, mais "54 Poche" est aussi un univers », affirme la directrice. La sélection sera faite par des personnes de la maison sans l'intervention de comités dédiés.
Des ponts entres les sciences humaines et sociales
Outre les deux premiers titres du 20 novembre, les éditions de la MSH ont pour projet d’éditer des livres qui mêlent sciences de l’homme et art ainsi que des essais philosophiques et des récits autobiographiques.
Cette nouvelle collection entend donc « faire dialoguer les sciences humaines avec la littérature et la science » tout en proposant des prix plus abordables que les grands formats. Maria Vlachou affirme la volonté de la maison de se faire identifier par les libraires, challenge très présent chez les éditeurs spécialisés.
Ouvrir à un nouveau public
« On essaie de réduire l'espace qui sépare les sciences humaines et sociales du grand public, résume la directrice. L'objet est conçu pour donne envie et on l'assume, nous voulons que des textes qui résistent au temps soient lus ». Maria Vlachou insiste sur la beauté et l’actualité de ces textes, déterminée à ne pas laisser les sciences humaines aux seuls lecteurs spécialistes.
Et la directrice de conclure en rappelant que la collection « vise à réduire le chemin qui nous sépare de nos lecteurs, des lecteurs comme vous et moi. Si on réduit cette espace, ne serait-ce qu'un petit peu, je serais heureuse. »
