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Les professionnels québecois appellent Renaud-Bray à négocier avec Dimedia

La librairie Renaud-Bray de Côtes-des-neiges, à Montréal, novembre 2013 - Photo Fabrice Piault/LH

Les professionnels québecois appellent Renaud-Bray à négocier avec Dimedia

Quatre associations d'auteurs, d'éditeurs, de distributeurs et de libraires et 35 auteurs saisissent l'occasion du Salon du livre de Montréal pour en appeler, dans une tribune commune dans la presse québecoise, à la "responsabilité culturelle" de la chaîne de librairies Renaud-Bray pour résoudre son conflit avec le distributeur Dimedia.

Par Fabrice Piault, Montréal
avec La Presse, Le Devoir Créé le 20.11.2014 à 19h16

Au lendemain de l'inauguration du Salon du livre de Montréal, qui se déroule jusqu'au 24 novembre, quatre associations professionnelles du livre au Québec et 35 auteurs publient pour la première fois jeudi 20 novembre une tribune commune simultanément dans les quotidiens La Presse et Le Devoir pour en appeler à la "responsabilité culturelle de Renaud-Bray pour résoudre un conflit qui a assez duré (avec le distributeur Dimedia, ndlr) et dans lequel tout le monde est perdant".

"Depuis avril dernier", ce conflit entre la principale chaîne de librairies du Québec (32 points de vente) et le distributeur de 48 éditeurs dont le groupe La Martinière-Seuil et des dizaines d'éditeurs québecois parmi lesquels Alto, Boréal, Les 400 coups, Ecosociété, L'instant même, Mécanique générale, Mémoire d'encrier, Noroît, Le Quartanier, Septentrion, Tryptique et XYZ "prive les lecteurs habitués des magasins Renaud-Bray d'un pan immense de la littérature québecoise", rappellent le texte. Celui-ci est signé par l'Union nationale des écrivaines et des écrivains québecois (Uneq), l'Association nationale des éditeurs de livres (Anel), l'Association des distributeurs exclusifs de livres en langue française (Adelf), l'Association des libraires du Québec (ALQ) et des auteurs comme Normand Baillargeon, Richard Dallaire, Jacques Godbout, Lise Lachance, Robert Lalonde, Marie-Hélène Poitras, Alain Saulnier, Denis Vaugeois ou encore Laure Waridel.

Rappelant que l'industrie du livre "fonctionne comme un écosystème fragile" et que "nous avons la chance au Québec d'avoir une loi sur le livre structurante",  les signataires de la tribune estiment que "le silence a assez duré. Il est temps pour Renaud-Bray et Dimedia, écrivent-ils, de se rasseoir à la table et de mettre fin à un conflit où la culture et la littérature sont les deux grandes perdantes".

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