Québec

Littérature québécoise : Des essais multiformes

La traductrice et poétesse Daphné B. - Photo © Justin Hofman

Littérature québécoise : Des essais multiformes

A l'heure du sacre des plumes québécoises, parmi les tendances remarquées, celle des auteurs dans le rayon non fiction.

J’achète l’article 1.5 €

Par Souen Léger,
Créé le 09.11.2021 à 09h30

La percée des auteurs québécois se confirme au rayon essais avec des livres qui en éclatent souvent la forme traditionnelle. Premier essai québécois à recevoir le prix Renaudot en 2020, Les villes de papier : une vie d'Emily Dickinson (septembre 2020, Grasset), de Dominique Fortier, fusionne le roman et la biographie. Également publiée en France par Grasset, la traductrice et poétesse Daphné B. propose quant à elle dans Maquillée (septembre 2021) une analyse de la société à travers le prisme du maquillage, le tout à la première personne, en mêlant les images qu'elle voit à ses références philosophiques et féministes.

« Le mélange des genres entre récit intime, recherche académique et militantisme est assez perceptible chez les auteurs québécois », souligne Sylvain Neault, chargé des relations presse en France pour plusieurs maisons indépendantes dont Écosociété. Cette porosité s'affiche aussi dans les catalogues des éditeurs qui jonglent avec les genres et les formats.

Spécialisées dans les essais féministes, les éditions du Remue-ménage ont sorti au printemps dernier une Anthologie de la poésie actuelle des femmes au Québec qui présente le travail de 55 artistes de 2000 à 2020. Chez Écosociété, la collection « Ricochets » explore depuis 2019 ses thématiques phares sous forme de bande dessinée. Publié en octobre, l'album documentaire Mégantic, un train dans la nuit, de Christian Quesnel et Anne-Marie Saint-Cerny, revient par exemple sur cette catastrophe ferroviaire survenue en 2013.

Les dernières
actualités